AccorHotels cède 1,55% à 42,04 euros. Les investisseurs semblent s'inquiéter de l'avenir des 5,7% du capital du groupe hôtelier détenus par Kingdom Holding (KHC). Le propriétaire du groupe saoudien est en effet l'émir milliardaire Al Walid ben Talal, l'une des victimes présumées de la purge anticorruption opérée par le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohamed ben Salman. Al Walid ben Talal, qui détient des participations dans les médias (NewsCorp, Time Warner) et la technologie (Apple, Twitter, eBay), est accusé de blanchiment d'argent et d'extorsion de fonds.

Il serait actuellement détenu dans une suite du palace Ritz-Carlton de Riyad.

Si personne ne peut anticiper le sort que réserve l'Arabie saoudite à Al Walid ben Talal et à sa fortune, la spectaculaire vague d'arrestations menée ce week-end dans les hauts cercles de la famille royale et des milieux d'affaires ressemble à celle menée par Vladimir Poutine en Russie lors de son premier mandat.

Le dirigeant russe avait alors saisi les biens et les actifs de plusieurs oligarques soupçonnés notamment d'escroquerie et de détournement de fonds. Ioukos, le groupe pétrolier de Mikhaïl Khodorkovski, avait ainsi été démantelé à partir de 2003 par l'Etat.

Al Walid ben Talal est entré au capital d'AccorHotels en 2016 à l'occasion du rachat par le français du groupe FRHI Holdings (FRHI), propriétaire des marques Fairmont, Raffles et Swissôtel auprès de Qatar Investment Authority et de KHC.

En juillet 2016, le conseil d'administration d'AccorHotels a accueilli en son sein Sarmad Zok, le PDG de Kingdom Hotel Investments, la branche hôtelière de KHC.