Le chiffre d'affaires du groupe hôtelier aux 25 marques, dont Ibis, Mercure, Sofitel, Fairmont ou Raffles, a totalisé 633 millions d'euros, en hausse de 0,6% en données publiées.

A données constantes, la progression a atteint 9,5%, après une hausse de 5,5% au quatrième trimestre 2017.

"L'année a démarré sur les chapeaux de roues", a observé le directeur financier du groupe, Jean-Jacques Morin, lors d'une conférence téléphonique avec les analystes.

La performance du premier trimestre permet d'aborder celle du deuxième avec "confiance et optimisme", a-t-il ajouté.

Il a également indiqué, en réponse à une question, que le groupe ne percevait, à ce stade, "aucune répercussion des grèves en cours en France sur la fréquentation ou les réservations", tout en ajoutant "rester très vigilant".

Le revenu par chambre disponible (RevPar), principale mesure d'activité du secteur, a progressé quant à lui de 5,3%, avec une hausse de 4,6% en Europe et de 5,3% en Asie-Pacifique.

AccorHotels continue de profiter du retour de la fréquentation des touristes étrangers en France, son premier marché, après un effondrement il y a deux ans lié aux attentats.

A Paris, le revenu par chambre disponible a ainsi encore grimpé de 8,1% après une envolée de 9,2% au 4e trimestre 2017.

Ailleurs, AccorHotels a également profité d'un rebond d'activité au Brésil (avec un RevPar en hausse de 12,8%), hormis à Rio de Janeiro, toujours plombée par des surcapacités héritées des Jeux olympiques et par des tensions sociales qui continuent de peser sur la demande.

A l'inverse, le revenu par chambre a reculé de 2,9% au Moyen-Orient, "pénalisé par les tensions géopolitiques et le faible prix du pétrole". Le groupe est aussi impacté par des surcapacités hôtelières dans la ville de Dubaï.

DIVERSIFICATION

Pour se diversifier et mieux résister à la concurrence des plates-formes de location comme AirBnB et celle des grandes centrales de réservation en ligne comme Booking, AccorHotels s'est profondément transformé et a multiplié les acquisitions.

Il a investi dans le luxe en rachetant les marques Fairmont, Raffles et Swissôtel, dans des plates-formes de location de résidences haut de gamme (Onefinestay, Travel Keys), dans la vente privée de voyages (VeryChic), la conciergerie (John Paul).

Il vient d'acquérir la plate-forme de réservation pour restaurants ResDiary, de prendre une participation de 50% dans le sud-africain Mantis, exploitant de lodges de luxe, et a obtenu le feu vert pour racheter l'australien Mantra.

Il s'est même diversifié dans l'événementiel - avec une part minoritaire dans Noctis, gérant d'emblématiques clubs parisiens comme Castel ou Raspoutine - et dans l'immobilier commercial avec Bouygues.

Le groupe a enfin franchi une étape clé dans son plan de transformation à la fin février, avec la cession attendue de longue date d'une majorité du capital de sa filiale immobilière AccorInvest.

(Pascale Denis, édité par Cyril Altmeyer)

par Pascale Denis

Valeurs citées dans l'article : Accor, Mantra Group Ltd