Broadcom a présenté lundi une offre d'achat sur son homologue Qualcomm de 130 milliards de dollars (112 milliards d'euros), passif inclus, ce qui en ferait la plus grosse acquisition jamais effectuée dans la high tech.

L'action Broadcom a fini la séance de lundi sur un gain de 1,42%, tandis que Qualcomm a pris 1,15%.

"On n'a pas vu grand chose cette année en matière de fusion et acquisition; ça pourrait donner un coup de fouet à cette activité avant la réforme fiscale", a dit Paul Nolte (Kingview Asset Management).

Le Dow Jones a pris 9,23 points (0,04%) à 23.548,42 points. L'indice S&P-500 a gagné 3,29 points (0,13%) à 2.591,13 points. Le Nasdaq Composite a avancé de 22 points (0,33%) à 6.786,44 points. Les trois indices ont fini à de nouveaux records.

Dans les semiconducteurs toujours, Intel et Advanced Micro Devices (AMD) se sont alliés dans les puces pour ordinateurs afin de contrer le spécialiste des cartes graphiques Nvidia, selon le Wall Street Journal.

Intel a gagné 1,37% et AMD a bondi de 7,28%, tandis que Nvidia a avancé de 0,45%.

A l'inverse, Sprint et T-Mobile US ont annoncé samedi qu'ils avaient renoncé à leur projet de fusion en vue de créer un opérateur télécoms mobile susceptible de concurrencer les leaders du marche américain.

En revanche, Sprint et Altice USA ont annoncé lundi un alliance dans les services mobiles en vertu de laquelle le câblo-opérateur utilisera le réseau télécoms de l'opérateur mobile pour commercialiser des services mobiles aux Etats-Unis dans le cadre d'un accord pluriannuel.

Sprint a chuté de 11,54% et T-Mobile US a lâché 5,72%, tandis qu'Altice USA s'est adjugé 5,84%.

Sur le front des fusions encore, CNBC a rapporté lundi, citant des sources proches du dossier, que Twenty-First Century Fox avait eu des discussions visant à vendre la plus grande partie de l'entreprise à Walt Disney.

Fox a gagné 9,93% et Disney 2,03%.

Pendant ce temps, les publications des résultats de sociétés trimestriels se poursuivent. Plus de 400 sociétés de l'indice S&P-500 ont annoncé leurs résultats et, à ce stade, la hausse des bénéfices est estimée à 8% au lieu de 5,9% anticipé début octobre, selon des données de Thomson Reuters I/B/E/S.

Les investisseurs prennent une pause après une semaine qui a vu la présentation du projet de réforme fiscale républicain - de bon aloi pour le marché puisqu'elle prévoit, entre autres choses, de ramener le taux de l'impôt sur les sociétés (IS) de 35% à 20% - et la nomination de Jerome Powell à la présidence de la Réserve fédérale.

Le volume a été de 6,6 milliards de titres échangés, un peu au-dessus de la moyenne de 6,4 milliards des 20 dernières séances.

Sur le marché des changes, le dollar a été victime de l'attentisme de cambistes qui veulent y voir plus clair dans le projet de réforme fiscale de l'administration Trump et dans la composition à venir du Federal Open Market Committee (FOMC) de la Fed.

L'indice du dollar a ainsi perdu 0,19% sur la journée, alors qu'il a gagné près de 3% depuis la mi-septembre.

La Fed de New York a confirmé lundi que William Dudley, l'un des gouverneurs les plus influents durant la crise financière et dans les temps qui ont suivi, devrait partir d'ici la mi-2018.

Sur le marché des Treasuries, la courbe des rendements n'a jamais été aussi plate depuis une décennie. La faute à une inflation qui reste modérée et qui alimente la demande d'emprunts d'Etat à long terme.

La statistique de l'emploi d'octobre parue vendredi dernier appuie l'hypothèse que la Fed relève ses taux encore une fois en décembre.

L'écart de rendement entre le deux ans et le 10 ans a enfoncé les 70 points de base, ce que l'on n'avait plus vu depuis novembre 2007, suivant des données de Reuters.

Les cours du pétrole ont terminé en nette hausse lundi sur le marché new-yorkais Nymex à la suite de la purge intervenue dans les milieux politiques et d'affaires en Arabie saoudite.

Ce qui explique que l'indice sectoriel de l'énergie ait réalisé la meilleure performance de la journée à Wall Street, avec un gain de 2,2%.

(avec Saqib Iqbal Ahmed et Richard Leong, Wilfrid Exbrayat pour le service français)

par Tanya Agrawal et Noel Randewich