L'avionneur compte sur ces trois avions - le 8X entré en service en octobre 2016, le remplaçant du 5X attendu pour 2022 et ce troisième jet - pour étoffer sa gamme face à une concurrence accrue.

"On va commencer son développement", a déclaré Eric Trappier à des journalistes au sujet de ce troisième jet, à l'issue d'une conférence du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas) qu'il préside.

MARCHÉ AÉRONAUTIQUE SOUTENU EN 2018

Concernant le marché, il a estimé qu'il devrait rester soutenu cette année, grâce à la hausse de la production d'avions commerciaux et malgré un ralentissement dans les hélicoptères, tandis que celui des jets a amorcé une reprise.

"On a encore souffert dans le domaine des avions d’affaires puisque le marché a été relativement atone mais on a pu observer un début de reprise en fin d’année 2017", a déclaré Eric Trappier.

Dassault Aviation a annoncé des livraisons de jets Falcon supérieures à ses attentes en 2017 et des commandes en hausse malgré de nouvelles annulations pour le Falcon 5X, projet de jet abandonné en décembre en raison d'un problème de moteur de Safran.

Il a indiqué qu'il en dirait plus d'ici le salon de l'aviation d'affaires Ebace en mai à Genève sur ce nouvel avion-là, qui reprendra le diamètre du fuselage du 5X et aura une portée augmentée de 5.200 à 5.500 miles nautiques (9.600-10.200 kilomètres) et sera motorisé par Pratt & Whitney Canada (groupe United Technologies).

L'industrie aéronautique française a embauché 8.000 personnes en 2017 grâce aux montées au cadence en cours chez les avionneurs Airbus et Boeing et même si les secteurs des satellites et des hélicoptères civils ont marqué le pas.

Airbus Helicopters présente ses perspectives pour 2018 le 22 janvier.

L'action Dassault Aviation gagne 0,2% à 1.360 euros vers 12h35 à la Bourse de Paris, surperformant légèrement l'indice SBF120 (-0,1%).

(Cyril Altmeyer, édité par Jean-Michel Bélot)

par Cyril Altmeyer