L'indice Dow Jones a perdu 39,73 points (-0,16%), à 24.140,91. Le Standard & Poor's 500, plus large et principale référence des investisseurs, a lâché 0,3 point, soit un recul symbolique de 0,01%, à 2.629,27. Cette baisse a beau être marginale, elle est néanmoins la quatrième de rang pour le S&P-500, qui n'avait plus connu telle série depuis mi-mars.

Le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a pour sa part fini en hausse de 14,162 points (+0,21%) à 6.776,375.

Les valeurs technologiques ont eu le vent en poupe tout au long de l'année, jusqu'à ce qu'elles subissent des prises de bénéfices depuis quelques séances. Les investisseurs ont trouvé prétexte à prendre leurs profits dans le projet de baisses d'impôts en cours d'examen au Congrès américain, qui pourrait moins bénéficier aux entreprises technologiques qu'à d'autres.

Ce mouvement de vente s'est interrompu mercredi et, après avoir abandonné près de 4% sur les cinq précédentes séances, l'indice sectoriel des "techs" a rebondi de 0,75% dans le sillage de Microsoft (+1,46%), Facebook (+1,87%) et Alphabet (+1,29%).

Ces trois poids lourds de la cote ont été, avec le géant du commerce en ligne Amazon (+0,94%), les principaux soutiens du S&P-500.

"C'est difficile de spéculer sur ce que contiendra au final la loi (sur la réforme fiscale). Je pense que le marché bouge un peu là-dessus mais il évolue essentiellement sur la base des fondamentaux et du sentiment général, qui sont solides", dit Sean O'Hara, de Pacer Financial.

"Vers la fin de l'année, les investisseurs ont tendance à se repositionner, pour être sûrs que leur portefeuille finira l'année là où ils le souhaitent et qu'il commencera la prochaine année là où ils l'espèrent", ajoute-t-il.

CITIGROUP BAISSE EN FIN DE SÉANCE

Le secteur de l'énergie (-1,29%) a en revanche été pénalisé par le recul de plus de 2,5% des cours du pétrole après l'annonce d'une augmentation inattendue des stocks de produits raffinés aux Etats-Unis, qui pourrait préfigurer un fléchissement de la demande de brut.

"L'énergie a connu une mini-flambée sur le mois écoulé donc je pense que cette augmentation des stocks est vue comme une occasion de prendre des bénéfices", commente Mike Beale, directeur exécutif de US Bank Private Client Wealth Management.

Aux valeurs individuelles, le titre Home Depot, qui a pris environ 35% depuis le début de l'année, a cédé 1,12% après l'annonce d'un objectif de chiffre d'affaires à l'horizon 2021 qui amènera la première chaîne mondiale de magasins de bricolage à effectuer d'importants investissements pour répondre aux attentes de ses clients. Home Depot a aussi annoncé un programme de rachat d'actions de 15 milliards de dollars (12,7 milliards d'euros).

Citigroup a perdu du terrain en fin de séance pour terminer sur un recul de 1,44% à la suite de prévisions données par son directeur financier, John Gerspach. Ce dernier a dit s'attendre à une contraction dans le haut d'une fourchette de 13% à 19% ("high-teens") du revenu tiré des activités de marché au quatrième trimestre, en raison d'une base de comparaison défavorable avec la même période de 2016.

Ces déclarations ont aussi pesé sur les titres d'autres banques comme Goldman Sachs ou Bank of America, qui ont toutes deux perdu environ 1%.

Environ 6,3 milliards d'actions ont été échangées au cours de la séance sur les différents marchés américains, contre une moyenne de 6,6 milliards sur les 20 séances précédentes.

Les principales Bourses en Europe ont elles aussi terminé en ordre dispersé une séance marquée par un regain de volatilité.

Les progrès au Congrès américain sur une réforme fiscale contribuent à soutenir le dollar, qui a pris 0,21% face à un panier de devises de référence, tandis que l'euro est repassé sous 1,18 dollar.

Le bitcoin a poursuivi son envolée et dépassé les 13.000 dollars, avec un gain de plus de 1.500 dollars sur la journée vers 22h00 GMT, malgré les doutes voire les inquiétudes que suscite cette cryptomonnaie parmi les autorités à travers le monde.

Les rendements des emprunts du Trésor américain ont globalement reculé, le 10 ans passant sous 2,34% contre 2,36% mardi soir, après l'annonce d'une baisse du coût unitaire du travail pour un deuxième trimestre consécutif aux Etats-Unis, ce qui ne devrait pas accroître les pressions inflationnistes.

(Avec Sruthi Shankar et Rama Venkat Raman à Bangalore; Bertrand Boucey pour le service français)

par Noel Randewich