Au terme d'une bataille acharnée contre Conforama, filiale du groupe sud-africain Steinhoff, la Fnac l'avait finalement emporté, au prix fort, en avril 2016.

Fnac Darty, devenu un poids lourd de la distribution de produits électroménagers, électroniques et culturels, a vu son résultat opérationnel courant (en données proforma et à taux de changes constants) grimper de 23,1% à 203 millions d'euros, sur la base d'un chiffre d'affaires en hausse de 2,0% à 7,418 milliard d'euros.

La marge opérationnelle courante a progressé quant à elle de 40 points de base à 2,7%.

"Cette performance très solide a été réalisée dans un contexte de reprise économique timide et de marchés peu porteurs", se félicite le groupe dans un communiqué.

Elle résulte de la dynamique commerciale mais aussi d'importante réductions de coûts. Les économies ont atteint 43 millions d'euros à la Fnac et un montant ""significatif" - non chiffré - chez Darty.

La Fnac, qui avait d'abord promis 85 millions, puis 130 millions d'euros de synergies avec le rachat de Darty, a précisé que cet objectif serait atteint dès la fin 2018, au lieu de la fin 2019, et que la moitié de ce montant serait réalisé à la fin 2017.

Le groupe mise sur 110 millions d'économies liées aux achats communs d'électroménager et de produits techniques, la mutualisation des fonctions support - avec le regroupement des sièges - et l'optimisation de la logistique.

Il cible par ailleurs 20 millions d'euros de revenus supplémentaires grâce à la mise en commun des opérations omnicanales (clic & collect, mise en place d'espaces d'une enseigne dans les magasins de l'autre) ou à celle de leurs cartes de fidélité.

Ce mariage, qui doit permettre au groupe de mieux affronter la concurrence des spécialistes du e-commerce, Amazon en tête, l'a hissé à la deuxième place du commerce en ligne en France, derrière le géant américain et devant CDiscount (filiale de Casino).

Le e-commerce représentait, à la fin 2016, environ 17% de son chiffre d'affaires.

La génération de cash flow libre proforma a progressé de 17%, hors coûts liés à l'acquisition de Darty.

L'endettement financier net s'élevait à 208 millions d'euros après l'acquisition de Darty.

Plus de détails sont attendus sur l'intégration entre les deux groupes lors d'une conférence de presse prévue mercredi matin.

(Edité par Cyril Altmeyer)

par Pascale Denis