Le titre du groupe allemand perd plus de 1,5% à 176,60 euros vers 11h30 GMT, accusant l'un des plus forts replis à la Bourse de Francfort qui est stable à ce stade.

Pour 2017, le réassureur a dit anticiper un bénéfice net compris entre 2 et 2,4 milliards d'euros, contre 2,6 milliards l'année dernière.

Les prix des polices de réassurance baissent depuis plusieurs années en raison d'une concurrence accrue dans le secteur et d'un recul des catastrophes naturelles dans les pays développés.

"Le marché n'a pas encore trouvé un plancher", a déclaré Nikolaus von Bomhard, président du directoire lors d'une conférence de presse. "Nous pensons que ce sera bientôt le cas."

Les assureurs et réassureurs ont également cherché à rationaliser leurs activités, notamment en automatisant leurs déclarations de sinistres.

Ils craignent parallèlement l'émergence d'une concurrence nouvelle de la part de géants technologiques ou des réseaux sociaux comme Amazon ou Facebook, ou alors le développement de sociétés d'"AssurTech" sur le modèle des "Fintechs" dans la banque.

Munich Re, comme Axa et Aviva, investissent dans des start-ups spécialisées dans l'assurance.

Les changements technologiques exigeront que Munich Re "noue des partenariats qu'il n'avait pas jusqu'alors considérés", dit le réassureur dans un communiqué publié mercredi, expliquant ses prévisions en baisse.

Le groupe munichois a également annoncé un programme de rachat d'actions d'un milliard d'euros qui court jusqu'en avril 2018 et qui, sur la base du cours actuel, pourrait porter sur jusqu'à 11 millions de ses titres, soit l'équivalent de 3,5% de son capital.

En février, Swiss Re avait annoncé également un plan de rachat d'actions portant sur un maximum d'un milliard de francs (938 millions d'euros)..

Munich Re avait fait état en février d'un bénéfice net de 2,6 milliards d'euros au titre de 2016, en recul de 16%, mais il n'en avait pas moins majoré son dividende de plus de 4%, à 8,60 euros, soit plus qu'attendu par les analystes.

Le bénéfice du secteur de la réassurance devrait être compris entre 1,8 et 2,2 milliards d'euros et celui de sa filiale d'assurance Ergo entre 150 et 200 millions d'euros.

Von Bomhard, qui cèdera la présidence du directoire le mois prochain à Joachim Wenning, a dit vouloir rester "souple" sur de futurs rachats d'actions, laissant ainsi la porte ouverte à des acquisitions.

(Carolyne Cohn et Alexander Hübner, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Véronique Tison)