À Paris, le CAC 40 a terminé sans grand changement avec un gain de 0,1% à 5.444,16 points. Le Footsie britannique a terminé en hausse de 0,36% et le Dax allemand a perdu 0,17%.

L'indice EuroStoxx 50 a cédé 0,06%, le FTSEurofirst 300 0,08% et le Stoxx 600 0,02%.

Les indices de la zone euro se sont retournés à la baisse lorsque le rendement de l'emprunt américain à 10 ans a culminé à 3,003%, un plus haut depuis le 9 janvier 2014. Il est depuis revenu à 2,9882%, permettant au CAC 40 de finir la séance sur une note modérément haussière.

Le mouvement de vente sur les obligations du Trésor américain résulte des opérations de refinancement du Trésor américain et d'une remontée des anticipations d'inflation alimentée par la récente hausse des cours du pétrole et des matières premières.

"Le marché a décidé que 3%, un seuil avant tout psychologique, ça exerçait une pression sur les actions et pour des raisons valables", estime Oliver Pursche, chez Bruderman Asset Management.

"Les coûts d'emprunt sont plus élevés pour les entreprises. La hausse du marché actions est alimentée depuis neuf ans par des taux bas, une politique monétaire accommodante et une liquidité abondante. La combinaison de rendements plus élevés et le resserrement monétaire de la Réserve fédérale réduit l'influence de ce catalyseur dans une certaine mesure", ajoute-t-il.

L'Europe boursière a été animée par une actualité des entreprises des plus fournie.

Premier contributeur à la hausse de l'indice technologique (0,64%), SAP a gagné 3,51% à la Bourse de Francfort, après l'annonce de résultats encourageants au premier trimestre et d'un relèvement de ses prévisions de chiffre d'affaires et de bénéfice pour 2018.

DES OBJECTIFS DE VENTES DÉCEVANTS POUR AMS

En revanche, AMS, fournisseur notamment d'Apple en puces électroniques, a dégringolé de 9,01% en raison de ventes dans le bas de sa fourchette de prévisions au premier trimestre et d'un avertissement sur ses revenus pour la période avril-juin parce que l'un de ses principaux clients commande moins.

Dans la foulée d'AMS, STMicroelectronics ou encore Dialog Semiconductor, autres fournisseurs d'Apple, ont reculé de 0,62% et 6,32% respectivement.

Randstad a reculé de 2,77%, pénalisé par les performances jugées décevantes de sa filiale Monster aux Etats-Unis.

A Paris, l'action Bolloré a dévissé de 6,14%, sa plus importante baisse journalière depuis mai 2016, pour toucher un plus bas de cinq mois. Le PDG du groupe Vincent Bolloré était auditionné mardi par des policiers dans le cadre d'une enquête sur des soupçons de corruption visant l'obtention de concessions en Afrique par le groupe Bolloré.

Le titre Eurofins Scientific a perdu 6,44% après la publication par le spécialiste de la bioanalyse d'un chiffre d'affaires trimestriel inférieur aux attentes.

En hausse, le laboratoire britannique Shire a gagné 3,42% après avoir annoncé une nouvelle proposition de la part du groupe pharmaceutique japonais Takeda.

Les compartiments européens du pétrole et du gaz et des ressources de base ont signé les plus fortes progressions sectorielles du jour, avec les niveaux élevés des cours des matières premières.

Le baril de Brent a de nouveau franchi les 75 dollars, touchant un pic de trois ans et demi, et le brut léger américain évolue autour de 69 dollars.

Sur le marché des changes, le dollar cède 0,1% face à un panier de devises de référence et l'euro prend 0,12% face au billet vert.

Le cours de l'aluminium reste orienté à la baisse (-3%) après une chute de 7% la veille provoquée par l'annonce par Washington d'un éventuel report des sanctions contre le géant russe Rusal.

(Édité par Wilfrid Exbrayat)

par Laetitia Volga