À Paris, le CAC 40 recule de 1,05% (-53,5 points) à 5.061,73 points à 10h40 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,23% et à Londres, le FTSE abandonne 1,04%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 perd 0,94%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,75% et le Stoxx 600 1%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse entre 0,1% pour le Dow Jones et 0,2% pour le Nasdaq. Jeudi, le Dow a perdu 0,93%, le Standard & Poor's 500 1,45% et le Nasdaq Composite 2,13%.

Le ton ne cesse de monter depuis plusieurs jours entre les Etats-Unis et la Corée du Nord. Donald Trump a déclaré jeudi que ses propos sur la Corée du Nord, qu'il a menacée de "feu" et de "fureur", n'étaient peut-être pas "assez durs" et menacé de représailles sans précédent en cas d'attaque sur les Etats-Unis ou leurs alliés.

La Chine, principal allié diplomatique et partenaire commercial de la Corée du Nord, a réitéré vendredi son appel à la retenue dans la crise nord-coréenne, tandis que la presse officielle à Pékin estime que le pays devrait rester neutre en cas d'attaque de Pyongyang contre des intérêts américains.

"Ce qui diffère cette fois, c'est que les menaces inquiétantes et la guerre des mots entre les Etats-Unis et la Corée du Nord se sont intensifiées à un point que les marchés ne peuvent ignorer", déclare Shane Oliver, responsable de l'investissement chez AMP Capital.

"Cela intervient au moment où les marchés actions attendaient une correction, la Corée du Nord est un déclencheur parfait", observe-t-il.

Wall Street a dernièrement enregistré des records à répétition et le Stoxx 600 a gagné près de 3% depuis le début de l'année. L'indice européen est désormais parti pour enregistrer sa pire performance hebdomadaires depuis début novembre.

L'indice de volatilité VIX du CBOE, surnommé "l'indice de la peur" de Wall Street, évolue à son plus haut depuis le 9 novembre, le lendemain de l'élection de Donald Trump à la Maison blanche.

Aux devises, le yen bénéficie de son statut de valeur refuge pour grimper à un plus haut de deux mois face au dollar. La monnaie américaine gagne 0,1% face à un panier de devises de référence et l'euro recule de 0,1% à 1,176 dollar.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat allemands à dix ans est revenu sous le seuil de 0,4% pour la première fois depuis le 29 juin. Autre valeur refuge, l'or évolue à plus de 1.287,70 dollars l'once, un pic de deux mois.

Malgré la crise qui se joue entre la Corée du Nord et les Etats-Unis, les chiffres mensuels des prix à la consommation aux Etats-Unis, attendus à 12h30 GMT, seront étudiés de près au lendemain de la déception causée par ceux des prix à la production.

Les économistes interrogés par Reuters estiment que la phase actuelle d'expansion de l'économie américaine devrait se prolonger pendant encore au moins deux ans et que la Réserve fédérale entamera la réduction de son bilan sans attendre que l'inflation ait atteint son objectif.

Aux valeurs en Europe, le secteur des ressources de base est sanctionnée par les tensions géopolitiques et son indice Stoxx perd 3,05%.

ArcelorMittal recule de 4,23%, la plus forte baisse du CAC, Glencore cède 3,52%, Rio Tinto 3,59% et Anglo American 4,11%.

Le titre Dixons Carphone chute de 8,21%, la plus forte baisse de l'indice paneuropéen Stoxx 600, après la décision d'Exane BNP Paribas d'abaisser de deux échelons sa recommandation en raison d'inquiétudes sur la rentabilité et la valorisation.

Alors qu'environ 80% des sociétés cotées ont publié leurs comptes du deuxième trimestre, les bénéfices des entreprises composant l'indice MSCI Europe ont augmenté de 24% et ceux de son équivalent pour la zone euro de 16%, selon les données Thomson Reuters.

Sur le marché pétrolier, les cours du brut reculent de plus de 0,4%.

(Laetitia Volga, édité par Marc Angrand)