Le titre Maersk gagnait 4,13% à 13.620,00 couronnes danoises à 10h35 GMT, l'une des meilleures performances de l'indice paneuropéen Stoxx 600, alors en hausse de 0,79%.

Le groupe, également présent dans l'énergie, a souffert ces dernières années de la faiblesse des prix du pétrole et de la baisse des tarifs du transport maritime, favorisée par des surcapacités dans le secteur.

Mais son directeur général, Soren Skou, a déclaré mercredi que le secteur du transport maritime montrait des signes de reprise, avec notamment une remontée des prix et une réduction des surcapacités, les commandes de nouveaux bateaux diminuant.

"Les fondamentaux du transport de conteneurs sont à leur meilleur niveau depuis 2010", a-t-il déclaré à Reuters après la présentation des résultats trimestriels.

Soren Skou a annoncé en septembre dernier vouloir privilégier les activités de transport du groupe et étudier des alliances voire une scission pour la branche énergie. Mais le projet a peu progressé pour l'instant et le directeur général s'est refusé à tout commentaire sur le sujet mercredi.

En Bourse, la valeur du groupe a bondi d'environ 80% depuis février, une hausse qui a suivi celle de l'indice Baltic Dry des prix du transport maritime de matières premières.

LES PRIX REMONTENT, LES SURCAPACITÉS DIMINUENT

Pour le deuxième trimestre, Maersk a fait état d'une perte nette de 264 millions de dollars, alors que les analystes interrogés par Reuters attendaient en moyenne un bénéfice net de 507 millions de dollars, ce qu'il explique par des dépréciations d'environ 700 millions de dollars dans les terminaux et les "tankers".

"Il n'y a rien de réellement préoccupant dans les résultats courants du trimestre, la performance inférieure aux attentes s'expliquant par des éléments sans incidence sur la trésorerie", commentent les analystes de Nordea dans une note.

Le bénéfice d'exploitation avant dépréciations et amortissement (Ebitda), à 2,06 milliards de dollars, est en effet conforme aux attentes.

Le groupe a précisé estimer entre 200 et 300 millions de dollars (170 et 255 millions d'euros) le coût de l'attaque informatique d'ampleur mondiale survenue en juin, qui a affecté ses livraisons pendant plusieurs semaines.

Skou a précisé que la hausse de 22% sur un an des tarifs du fret au deuxième trimestre s'était appuyée sur "de bons fondamentaux" et une baisse des surcapacités, la demande de transport de conteneurs ayant dépassé l'offre de nouveaux bateaux.

Il a ajouté prévoir une poursuite de la réduction des surcapacités et a confirmé tabler sur une croissance de 2% à 4% de la demande sur le marché mondial du transport maritime de conteneurs, ajoutant s'attendre à ce qu'elle se situe dans le haut de cette fourchette.

(Jacob Gronholt-Pedersen; Claude Chendjou pour le service français, édité par Marc Angrand)

par Jacob Gronholt-Pedersen