L'indice Dow Jones a cédé 2,53 points (-0,01%), à 21.394,76. Le Standard & Poor's 500, plus large et principale référence des investisseurs, a gagné 3,80 points, soit 0,16%, à 2.438,30. Le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a pour sa part fini en hausse de 28,57 points (+0,46%) à 6.265,25.

Sur la semaine, le Dow a pris 0,05%, le S&P-500 0,21% et le Nasdaq 1,84%, ce dernier se reprenant après deux semaines de repli.

Le Nasdaq a été porté par le rebond des valeurs technologiques, après le mouvement de correction commencée exactement deux semaines plus tôt. Leur indice sectoriel a pris 0,67% vendredi et 2,27% sur la semaine. Il a désormais bondi de près de 20% depuis le début de l'année.

Apple (+0,45%), Microsoft (+1,35%) et Facebook (+1,09%) ont été les principaux contributeurs à la progression du S&P-500 et du Nasdaq.

Le secteur de l'énergie (+0,75%), fortement malmené depuis des semaines, s'est aussi mis en vedette vendredi avec le léger rebond des cours du pétrole, qui ont chuté d'environ 20% depuis le début de l'année et de 4% sur l'ensemble de la semaine écoulée.

Malgré leur progression du jour, les valeurs pétrolières ont ainsi subi leur plus fort repli hebdomadaire depuis septembre 2016, alors que les investisseurs peinent à croire que l'Opep parviendra à réduire l'excédent d'offre sur le marché mondial.

INCERTITUDE SUR LES TAUX

Les valeurs bancaires (-0,46%) ont en revanche souffert au lendemain de la publication des résultats de la première phase des tests de résistance annuels. Les 34 plus grands établissements américains ont, sans surprise, tous franchi l'épreuve avec succès mais les résultats de certains d'entre eux ont déçu.

Goldman Sachs, avec un recul de 1,17% à 217,19 dollars, a été l'un des principaux freins à la progression du Dow.

Surtout, ces résultats n'effacent pas aux yeux des investisseurs l'aplatissement de la courbe des taux aux Etats-Unis dans un contexte d'inflation en manque de dynamisme, des facteurs qui pourraient amener la Réserve fédérale à renoncer à une troisième hausse de taux cette année.

"Les gens parient que les taux vont rester bas plus longtemps, que l'économie va en quelque sorte s'embourber et afficher une croissance très molle", dit R.J. Grant, responsable du trading chez Keefe, Bruyette & Woods à New York.

Signe des débats susceptibles d'agiter la Fed, deux responsables de la banque centrale américaine ont exprimé vendredi des vues diamétralement opposées, James Bullard plaidant la patience en matière de hausse des taux et Loretta Mester invitant à garder fermement le cap du resserrement monétaire.

Les rendements des emprunts du Trésor américain n'ont quasiment pas varié. L'écart de rendement entre l'échéance 5 ans et l'échéance 30 ans est resté inférieur à 96 points après être tombé jeudi à 95 points, son plus bas niveau depuis décembre 2007.

Aux valeurs individuelles, le distributeur d'articles pour la maison Bed Bath & Beyond a chuté de 12,12% à 29,65 dollars, plus forte baisse du S&P-500, après avoir publié jeudi soir des résultats trimestriels inférieurs aux attentes des analystes, avec une baisse de ses ventes à magasins comparables.

Whirlpool, numéro un mondial de l'électroménager, a perdu 3,32% à 188,68 dollars. La police de Londres a annoncé vendredi que l'incendie qui a ravagé la semaine dernière la tour Grenfell, faisant au moins 79 morts, était parti d'un réfrigérateur défaillant de la marque Hotpoint, propriété de Whirlpool, et elle n'a pas exclu d'engager des poursuites pour homicide involontaire.

Les volumes d'échanges ont été particulièrement élevés sur les marchés actions américains avec plus de 10,4 milliards de titres échangés contre une moyenne quotidienne de 7,2 milliards sur les 20 dernières séances. Cette frénésie est liée à l'actualisation annuelle des indices FTSE Russell, qui amène gérants et investisseurs à revoir leurs positions.

Sur le marché des changes, le dollar a cédé du terrain après la publication des indices préliminaires PMI de Markit sur l'activité manufacturière et dans les services en juin aux Etats-Unis, ressortis inférieurs aux attentes. Le billet vert a perdu 0,33% face à un panier de devises de référence et 0,42% face à l'euro, revenu quasiment à 1,12 dollar.

(Avec Sruthi Shankar à Bangalore; Bertrand Boucey pour le service français)

par Sinead Carew