Même si Wall Street a un peu limité ses pertes en fin de séance, l'indice Dow Jones a perdu 36,30 points, soit 0,17%, à 21.235,67. Le Standard & Poor's 500, plus large et principale référence des investisseurs, a cédé 2,38 points, soit 0,10%, à 2.429,39.

Du fait de sa forte composante technologique, le repli a été plus marqué pour le Nasdaq Composite, qui a fini en baisse de 32,45 points (-0,52%) à 6.175,47. Il avait déjà perdu 1,8% vendredi après avoir gagné près de 30% en un an.

L'indice sectoriel des valeurs technologiques, qui avait bondi de plus de 20% depuis le début de l'année avant la correction entamée vendredi, a encore abandonné 0,81% après un recul de 2,74% lors de la séance précédente. Il reste néanmoins le secteur le plus performant depuis le 1er janvier avec une hausse de 17,58%.

A l'inverse, le secteur de l'énergie, qui affiche le plus fort repli en 2017 (-11,67%), a été recherché ce lundi, comme vendredi. Il a fini sur un gain de 0,67%.

"On assiste à une rotation. On voit que les gens ne veulent pas sortir du marché. Ils vendent ce qui était gagnant et se tournent vers ce qui était perdant parce qu'ils veulent rester sur le marché. Ce n'est pas forcément un signe annonciateur d'une hausse parce que quand les marchés sont au sommet, les gens veulent que leurs investissements restent pleinement présents", dit Michael O'Rourke, responsable de la stratégie de marchés chez JonesTrading.

LE DÉPART D'IMMELT FAIT GRIMPER GENERAL ELECTRIC

Les investisseurs ont sauté vendredi sur l'occasion fournie par une information de presse évoquant l'utilisation par Apple de puces plus lentes dans ses prochains iPhones pour prendre leurs bénéfices sur le secteur technologique, d'abord aux Etats-Unis puis en Asie et en Europe.

Le titre de la firme à la pomme, sur lequel l'intermédiaire Mizuho Securities a abaissé sa recommandation d'"acheter" à "neutre", a perdu 2,39% à 145,42 dollars ce lundi après avoir décroché de 3,88% vendredi.

Apple, plus grande capitalisation boursière mondiale, a été le principal moteur de la baisse des trois grands indices de Wall Street mais les autres géants des "tech" américaines, - Alphabet (-0,86%), Microsoft (-0,77%), Facebook (-0,78%) et Amazon (-1,37%) - ont aussi fortement pesé sur la tendance.

A la hausse, General Electric a bondi de 3,58% à 28,94 dollars après l'annonce du prochain départ de son PDG, Jeff Immelt, qui cèdera dès le 1er août la direction générale à John Flannery, jusqu'alors patron de la branche santé du conglomérat, puis la présidence le 1er janvier prochain. Cette nomination met un terme à une procédure de succession qui aura duré six ans.

(Avec Caroline Valetkevitch à New York et Yashaswini Swaminathan à Bangalore; Bertrand Boucey pour le service français)

par Rodrigo Campos