Le bénéfice d'exploitation (Ebit) est ressorti à 444 millions d'euros, supérieur au consensus Reuters qui anticipait 436 millions d'euros.

Le groupe industriel allemand a confirmé sa prévision d'un Ebit ajusté annuel compris entre 1,8 et 2 milliards d'euros.

Le bénéfice de la division Steel Europe a presque sextuplé au premier trimestre à 160 millions d'euros grâce à une hausse des prix.

ArcelorMittal, le premier sidérurgiste mondial, a publié un bénéfice en hausse de 56% sur la même période.

En septembre, Thyssenkrupp et Tata Steel ont signé un protocole d'accord en vue d'une fusion de leurs opérations en Europe dans une coentreprise à parité, qui deviendrait le numéro deux de la sidérurgie du Vieux Continent derrière ArcelorMittal.

L'ENVIRONNEMENT RESTE DIFFICILE

"L'environnement du marché reste très difficile structurellement, avec des capacités mondiales toujours excédentaires, des risques de déséquilibre dans les échanges commerciaux et des prix des matières premières extrêmement volatils", relève Thyssenkrupp dans son rapport trimestriel.

Thyssenkrupp espère toujours signer l'accord de coentreprise avec Tata dans les premiers mois de l'année, une étape décisive de la stratégie du président du directoire Heinrich Hiesenger, qui cherche à recentrer le groupe sur la technologie.

Le bénéfice d'Elevator Technology, premier centre de profits du groupe, a progressé de 3% à 220 millions d'euros, représentant près de la moitié du résultat de Thyssenkrupp.

Le bénéfice d'Industrial Solutions, qui construit des usines clés en main, des navires et des sous-marins, a lui chuté de 71%.

L'investisseur activiste Cevian, deuxième actionnaire du groupe allemand, a réitéré en janvier ses appels à une restructuration de l'entreprise, estimant que sa structure de conglomérat ne créait pas suffisamment de valeur.

L'action perdait 0,48% à 22,99 euros vers 8h30 GMT en Bourse de Francfort, seule valeur en baisse du Dax, qui avançait de 0,73% à ce stade

Le titre Thyssenkrupp a perdu plus de 8% depuis l'annonce de la coentreprise avec Tata, à comparer avec un repli de 1% pour le sous-indice du secteur des valeurs européennes du Stoxx 600. L'action ArcelorMitall a pris elle 20%.

Une fois le projet approuvé par les organes dirigeants et les régulateurs, les investisseurs s'attendent à ce que le groupe introduise en Bourse la coentreprise et cède sa division de négoce et de distribution de matériaux.

"Nous pensons qu'il existe actuellement une fenêtre d'opportunité de finaliser ces opérations mais elle ne restera pas éternellement ouverte", écrivaient la semaine dernière les analystes de Credit Suisse.

(Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

par Christoph Steitz

Valeurs citées dans l'article : thyssenKrupp, Tata Steel, ArcelorMittal