ArcelorMittal plonge de plus de 6% à 6,769 euros malgré la publication de résultats trimestriels en forte hausse. Les investisseurs avaient espéré que ce bon début d'année conduise le premier sidérurgiste mondial à présenter des objectifs ambitieux. Or ce dernier s'est contenté d'annoncer des conditions de marché globalement stables au deuxième trimestre, soit une perspective trop vague pour le marché. ArcelorMittal a pourtant renoué avec les profits au premier trimestre. Le bénéfice net s'est établi à 1 milliard de dollars, contre une perte de 416 millions un an plus tôt.

L'Ebitda a bondi de 140% à 2,23 milliards de dollars, un chiffre supérieur au consensus qui le donnait à 2,09 milliards. ArcelorMittal explique notamment cette performance par l'augmentation des expéditions d'acier (+5,1%) et la hausse des prix du minerai de fer transporté par mer (+21%).
Le chiffre d'affaires s'est élevé, de son côté, à 16,08 milliards de dollars, en hausse de 20%.

Pour la période à venir, le groupe prévoit donc que les conditions de marché restent globalement stables au deuxième trimestre. Le géant de l'acier a toutefois rappelé que l'industrie sidérurgique demeurait pénalisée par les exportations chinoises.

Les analystes ont réagi de façon contrastée à cette publication. Optimiste, Jefferies a confirmé sa recommandation d'Achat et son objectif de cours de 10 euros sur la valeur. Le broker a noté que toutes les divisions dans l'acier avaient dépassé les attentes, soutenues par de robustes performances en Europe en Amérique du Nord.

UBS en revanche, a maintenu sa recommandation Vendre et son objectif de cours de 5,70 euros, rappelant que les prix de l'acier et les marges des sidérurgistes européens risquaient d'être sous pression en raison d'une progression des exportations.

Depuis plusieurs années, le secteur est durement affecté par les exportations chinoises à bas coût malgré les efforts fournis par Bruxelles pour endiguer ce phénomène.