ArcelorMittal a fait état d'un excédent brut d'exploitation (EBE, Ebitda) de 2,23 milliards de dollars (2,05 milliards d'euros), en hausse de 34,3% sur les 1,7 milliard de dollars du quatrième trimestre et de 140% par rapport au premier trimestre 2016, grâce à la hausse des livraisons et des prix de l'acier.

Ce résultat est également supérieur au consensus de dix analystes interrogés par Reuters, qui le donnait à 2,097 milliards de dollars.

Néanmoins, l'action Arcelor chute de 5,64%, la plus forte baisse du CAC 40, de l'indice phare de la Bourse d'Amsterdam et de l'indice large paneuropéen Stoxx 600

"Il s'agit peut-être d'un effet négatif accru lié aux fortes variations des prix du charbon et à la baisse des prix du minerai de fer", écrit Rochus Brauneiser, analyste chez Kepler Cheuvreux, jugeant toutefois la réaction du marché excessive.

Le fonds de roulement a augmenté à 2,2 milliards de dollars, nettement plus que prévu, mais, selon Morgan Stanley, la tendance devrait s'inverser dans le courant de l'année.

"Un flux de trésorerie disponible négatif et des objectifs inchangés ne sont pas de nature à déclencher l'enthousiasme des investisseurs", observe de son côté UBS.

Les expéditions d'acier ont augmenté de 5,1% sur la période sous revue, par rapport au dernier trimestre 2016, mais ont baissé de 1,9% sur le trimestre comparable de l'an passé.

Le chiffre d'affaires a progressé à 16,08 milliards de dollars, contre 14,13 milliards au quatrième trimestre et 13,4 milliards au premier trimestre 2016, mais le consensus Reuters était supérieur, à 16,68 milliards.

Le groupe précise avoir vu son chiffre d'affaires et son Ebit augmenter sur tous ses marchés par rapport à la même période de 2016, la plus forte hausse ayant eu lieu en Europe.

ArcelorMittal a ajouté s'attendre à ce que les conditions de marché soient globalement stables au deuxième trimestre.

Le Brésil, un marché important pour ArcelorMittal, qui a souffert de la récession et d'une crise politique, a également vu son chiffre d'affaires et son bénéfice augmenter. La société s'attend à une demande brésilienne en hausse de 4% cette année.

(Robert-Jan Bartunek, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)