(Actualisé avec l'absence de commentaires de la Commission, d'EDF et d'Areva, contexte)

BRUXELLES, 19 mai (Reuters) - Les autorités de la concurrence européennes sont sur le point de donner un feu vert sans conditions au projet d'EDF de prendre une participation majoritaire dans Areva NP, qui conçoit, construit et entretient des réacteurs nucléaires, a dit vendredi une source proche du dossier.

La Commission européenne, qui passe en revue ce dossier depuis le 18 avril, a eu des discussions approfondies avec l'électricien public la semaine dernière tandis que des retours positifs de concurrents et de clients ont apaisé les inquiétudes qu'éprouvait initialement Bruxelles en matière de concurrence.

EDF veut racheter entre 51% et 75% d'Areva NP, valorisé à quelque 2,5 milliards d'euros. Cette opération rentre dans le cadre du sauvetage d'Areva, qui a perdu 665 millions d'euros en 2016 et deux milliards en 2015.

La Commission européenne, qui devrait prendre une décision au sujet de la transaction d'ici le 29 mai s'est refusé à tout commentaire, tout comme EDF et Areva.

Au début de l'année, Bruxelles a dit que le projet de l'Etat français d'injecter 4,5 milliards d'euros dans le capital d'Areva était conforme aux règles de l'Union européenne en matière d'aides d'État.

La Commission européenne avait alors précisé que le versement de cette aide était conditionné notamment à un feu vert de l'Autorité de sûreté nucléaire française (ASN), à la mise en service de la cuve du réacteur EPR en cours de construction à Flamanville (Manche) et à l'autorisation de la vente à EDF de l'activité réacteurs d'Areva. (Foo Yun Chee, Benoit Van Overstraeten pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Areva, E.D.F.