Le groupe piloté par Thierry Breton avait tenté en vain fin 2017 de lancer une offre non sollicitée sur le spécialiste de la sécurité numérique Gemalto, qui lui avait préféré la proposition amicale de rachat de l'équipementier pour l'aérospatiale et la défense Thales.

"Nous sommes très 'acquisitifs'", a dit le directeur financier d'Atos Elie Girard à des journalistes à l'occasion de la publication du chiffre d'affaires trimestriel du groupe. "Nous avons des noms en tête, un certain nombre sur lesquels nous travaillons."

Aux Etats-Unis, Atos estime avoir atteint une taille critique qui lui permet d'être sur l'écran radar des grandes entreprises recherchant des prestataires, grâce au rachat mi-2015 de l'activité de XTO, le pôle informatique de Xerox.

"Néanmoins, il nous faut encore grossir aux Etats-Unis, en particulier sur (...) l’intégration de systèmes et le conseil pour compléter notre portefeuille", a dit Elie Girard.

Le partenariat annoncé mardi soir avec Google Cloud renforcera encore la notoriété d'Atos aux Etats-Unis pour son expertise liée à l'intelligence artificielle grâce à une offre étoffée dans l'informatique dématérialisée (cloud), l'analyse de données (data analytics) et l'apprentissage des machine (machine learning).

CROISSANCE ACCÉLÉRÉE EN FRANCE

Elie Girard a également cité comme priorités de M&A des acquisitions de taille moyenne pour acquérir des technologies à l'image de la dizaine réalisée en 2017 et le redressement d'entreprises, comme ce qu'il avait réalisé avec Siemens IT en 2011 et Unify en 2016.

Atos cherche toujours aussi à consolider le secteur européen des paiement via sa filiale Worldline, qui a publié son propre chiffre d'affaires mardi soir.

Au premier trimestre, Atos a affiché une croissance organique de 2,0% de son chiffre d'affaires, à 2,945 milliards d'euros, avec un book-to-bill de 100% et à la faveur d'une solide dynamique en France, son troisième marché.

"Nous avons des activités en France qui étaient dans les précédentes années sur une croissance plus molle et qui maintenant s’est installée sur un rythme au-delà de 5%", a dit Elie Girard, faisant référence à la croissance organique de 5,1% enregistrée au premier trimestre.

Le groupe a également confirmé ses objectifs pour 2018, à savoir une amélioration de sa marge opérationnelle à 10,5%-11% contre 10,2% en 2017, une croissance organique de 2%-3% du chiffre d'affaires, après 2,3% l'an passé, et un flux de trésorerie disponible de l'ordre de 60% de la marge opérationnelle.

(Edité par Dominique Rodriguez)

par Cyril Altmeyer