Les annonces faites par Axa dans le cadre de sa journée investisseurs suscitent peu de réactions en Bourse, l’action de l’assureur (-0,60% à 24,92 euros) sous-performant légèrement le CAC 40 (-0,24%). A cette occasion, le deuxième assureur européen derrière Allianz a confirmé les objectifs 2020 présentés en juin 2016. L'assureur vise toujours une croissance moyenne de son résultat opérationnel par action de 3% à 7% par an entre 2015 et 2020 et 24 à 27 milliards d'euros de flux de trésorerie cumulés sur cette période.

S'agissant du volet économies, Axa a conservé son objectif de 2,1 milliards d'euros, mais celui-ci devrait être réalisé plus rapidement que prévu. L'assureur a en effet annoncé la rationalisation de ses fonctions centrales, permettant une réduction de leurs coûts de 25%. 300 millions d'euros d'économies sont de ce fait attendus au cours des deux prochaines années.

Les objectifs ont été réaffirmés alors que le Directeur général, Thomas Buberl, souhaite simplifier le groupe. D'un point de vue géographique, Axa donnera la priorité à 16 pays alors qu'il est actuellement présent dans 64. Dans 10 pays, dont la France, l'Allemagne et le Japon, où le groupe réalise 84% de ses profits et fait partie des 5 plus importants assureurs, la priorité sera donnée à la relance de la croissance organique. Six autres pays (Brésil, Chine, Indonésie, Mexique, Philippines et Thaïlande) ont, eux, été sélectionnés en raison de leur potentiel de croissance. L'activité dans les autres pays sera rationalisée et des cessions pourront être réalisées.

Afin de soutenir la croissance dans les dix principaux pays, Axa se développera en priorité dans les domaines porteurs de la santé, de la protection et de l'assurance dommages pour les entreprises. Les éventuelles opérations de fusions & acquisitions seront également concentrées dans ces domaines dans les 16 pays prioritaires du groupe. Lors de sa conférence de presse, Thomas Buberl a souligné que 200 millions d'euros par an seront consacrés à l'innovation dans le cadre du budget existant dédié aux acquisitions, soit 25% de ce dernier. Si Axa ne trouve pas de cible, le groupe s'est dit prêt à faire des rachats d'actions.

Les actionnaires pourraient également recevoir une partie du produit de l'introduction en Bourse d'une part minoritaire des activités américaines, même s'il devrait être principalement investi dans les domaines stratégiques dévoilés ce matin. Le projet de mise sur le marché a été déposé hier auprès de la SEC et l'opération devrait être réalisée au deuxième trimestre 2018. Selon UBS, Axa pourrait lever de 8 à 10 milliards d'euros via cette opération.