L'action perdait 2,40% à 30,50 dollars vers 16h10 GMT à la Bourse de New York, parmi les plus fortes baisses du S&P-500, qui gagnait 0,32% au même moment.

Les autres grandes banques américaines, comme JPMorgan Chase et Citigroup, ont également inscrit des dépréciations de plusieurs milliards de dollars dans leurs comptes trimestriels en raison de la réévaluation de leurs actifs d'impôts différés et de la taxe exceptionnelle sur les bénéfices rapatriés.

Le PDG de BofA, Brian Moynihan, a déclaré que les baisses d'impôts, qui résulteraient à terme de la réforme fiscale, seraient investies dans la technologie, mais que la majeure partie serait redistribuée aux actionnaires.

"La plupart des bénéfices se reflèteront dans le résultat net et seront redistribués aux actionnaires", a-t-il dit.

La banque estime que son taux d'imposition effectif devrait passer à environ 20% en 2018, contre 29% en 2017.

En excluant cette charge, le bénéfice de Bank of America ressort à 5,3 milliards de dollars, ou 47 cents par action, au quatrième trimestre.

Les analystes prévoyaient en moyenne un bénéfice par action de 44 cents après ajustement, selon le consensus établi par Thomson Reuters I/B/E/S.

La progression du revenu de trois des quatre divisions de la banque a contribué à la hausse de 2% du produit net bancaire, à 20,69 milliards de dollars.

Comme celui de ses concurrentes, le revenu de la division taux fixes de BofA a diminué en un an en raison d'une moindre volatilité sur le marché obligataire par rapport à 2016, année électorale aux Etats-Unis.

Le chiffre d'affaires ajusté du trading a ainsi baissé de 9% par rapport au quatrième trimestre 2016.

Les résultats de la période octobre-décembre ont également été pénalisés par une charge de 292 millions de dollars liée, selon une source proche du dossier, aux déboires du spécialiste sud-africain de l'ameublement Steinhoff.

Citigroup et JPMorgan ont également inscrit une perte de 130 millions de dollars et de 143 milliards de dollars respectivement en raison des difficultés du distributeur.

Le revenu net d'intérêt de BofA a augmenté de 11,4% à 11,46 milliards de dollars au quatrième trimestre, les trois hausses de taux d'intérêt en 2017 ayant soutenu les revenus de son activité de prêt.

Les dépenses d'exploitation ont diminué de 1% à 13,27 milliards de dollars, en raison de la poursuite des efforts de maîtrise des coûts.

Le bénéfice net, charge fiscale incluse, a baissé à 2,37 milliards de dollars, soit 20 cents par action, contre 4,54 milliards (39 cents/action) un an plus tôt.

Le titre a quasiment bondi de quasiment 36% sur les 12 derniers mois.

(Sweta Singh à Bangalore et Elizabeth Dilts à New York, Véronique Tison et Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Bertrand Boucey)

Valeurs citées dans l'article : Citigroup, Bank of America, JP Morgan Chase & Company