Quatrième banque américaine à présenter ses comptes du premier trimestre, Bank of America a fait mieux que prévu. En Bourse, l’action progresse de 0,17% à 29,85 dollars alors que JPMorgan, Citigroup et Wells Fargo avaient fini vendredi en baisse en dépit d’une performance également supérieure aux anticipations. Comme ses concurrentes, Bank of America a bénéficié de la baisse des impôts et de la bonne performance de son activité de banque de détail.

Sur les trois premiers mois de 2018, le bénéfice net de Bank of America a progressé de 30% à 6,9 milliards de dollars, soit 62 cents par action. Ce dernier a dépassé de 3 cents le consensus Thomson Reuters. Ses revenus, hors charges d'intérêt, ont pour leur part augmenté de 4% à 23,1 milliards de dollars alors que le marché visait 23,04 milliards.

La croissance des profits a été soutenue par la baisse de la charge fiscale : son taux d'imposition effectif a ainsi reculé de 9 points grâce à la récente réduction de l'impôt sur les sociétés. Ce dernier a reculé de 26% à 1,5 milliard de dollars.

Mais même avant la prise en compte de la baisse du taux d'imposition, Bank of America a réalisé une performance solide : son bénéfice avant impôts a augmenté de 15% à 8,4 milliards de dollars.

Bank of America s'est en particulier distinguée dans la banque de détail, dont le bénéfice avant impôts a progressé de 19% à 3,6 milliards de dollars. Une forte hausse des profits permise par la combinaison d'une augmentation des revenus de 9% à 9 milliards de dollars tandis que ses coûts reculaient dans le même temps de 1%.

L'établissement a ainsi pu afficher un coefficient d'exploitation – un important indicateur d'efficacité d'une banque – en recul de 325 points de base à 60%.