Londres (awp/afp) - Les prix des métaux de base échangés sur le London Metal Exchange (LME) ont augmenté sur la semaine et le nickel et le cuivre ont notamment profité de nouvelles informations positives sur les véhicules électriques.

Sur la semaine, le cuivre a ainsi effacé son plongeon de vendredi dernier, qui l'avait ramené à ses niveaux de début octobre, et le nickel s'est également éloigné de ses plus basses valeurs depuis un mois et demi, atteintes la semaine dernière.

"Le marché mondial des véhicules électriques a atteint un nouveau record de ventes en novembre, avons-nous calculé à partir de données nationales. Cette hausse s'explique par un bond des ventes en Chine, qui laisse présager d'une année qui se finit en beauté", ont commenté les analystes de Macquarie.

Les marchés ont par ailleurs noté mardi la confiance de Glencore, qui prévoit d'augmenter la production de cuivre de 25% d'ici 2020 et de 23% pour le nickel, des métaux utilisés pour la production de véhicules électriques, que le géant des matières premières considère comme un de ses axes de croissance.

Ces métaux, comme le cobalt, qui n'est pour l'instant pas échangé sur le LME, sont utilisés dans la conception des batteries des véhicules électriques.

"Il va cependant falloir faire attention en 2018, car le marché reste très dépendant de la Chine, où les subventions gouvernementales risquent d'être réduites", ont prévenu les analystes de Macquarie.

- 2018, année du risque pour le cuivre ? -

Outre la demande, le marché du cuivre pourrait être dicté en 2018 par les nombreuses négociations dans des mines où est extrait le métal rouge.

"40 contrats doivent être renouvelés ou renégociés entre décembre 2017 et fin 2018, ce qui pourrait potentiellement affecter 7,8 millions de tonnes, ou 40%, de la production mondiale", ont souligné les analystes de Barclays.

Déjà, en 2017, les prix avaient grimpé en flèche au premier trimestre, alors que les mineurs d'Escondida, au Chili, avaient cessé leur activité dans la plus grande mine du monde. Ils avaient obtenu un renouvellement de leur accord collectif de 18 mois.

"Les travailleurs d'une mine au Pérou ont repris le travail cette semaine, mais dès le 2 janvier, ceux de l'entreprise Antofagasta entameront leurs négociations", a noté Alastair Munro, analyste chez Marex Spectron, qui estime également que ce marathon de négociations devrait soutenir les cours du cuivre.

- Fin d'année pour les métaux -

Mais dans l'ensemble, les analystes notaient surtout le calme du marché des métaux, qui ont suivi la tendance du cuivre.

L'aluminium, le plomb et le zinc se sont inscrits en hausse sans atteindre de nouveaux records.

Seul l'étain, métal au marché réduit et vulnérable aux mouvements brutaux provoqués par des ventes spéculatives, a atteint mercredi 18.685 dollars la tonne, à son plus bas depuis le mois de juin.

"Les prix ont été soutenus en début de semaine par les données sur les emprunts en Chine. Selon les chiffres de la banque centrale, plus de prêts ont été accordés aux particuliers, principalement pour financer des achats de propriété", ont souligné les analystes de Commerzbank.

"Après la baisse de la semaine dernière, le rebond des derniers jours est la preuve qu'il ne s'agit pas d'une baisse de la demande fondamentale. Il s'agit plutôt de prises de bénéfices avant la fin de l'année", ont jugé les analystes de UniCredit.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 6.800 dollars vendredi à 12H00 GMT, contre 6.577,50 dollars le vendredi précédent à 12H15 GMT.

L'aluminium valait 2.063 dollars la tonne, contre 2.027 dollars.

Le plomb valait 2.505 dollars la tonne, contre 2.430 dollars.

L'étain valait 18.900 dollars la tonne, contre 19.435 dollars.

Le nickel valait 11.275 dollars la tonne, contre 11.040 dollars.

Le zinc valait 3.201 dollars la tonne, contre 3.086 dollars.

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