À Paris, le CAC 40 a terminé sur un gain de 0,28% à 5.541,99 points et à Francfort, le Dax allemand a progressé de 0,22%. En revanche, le Footsie britannique a reculé de 0,2%.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,38%, le FTSEurofirst 300 a pris 0,28% et le Stoxx 600 s'est adjugé 0,23%.

Les investisseurs resteront attentifs au vote du Sénat américain programmé à 17h00 GMT, soit autour de la mi-séance à Wall Street, sur un financement à court terme de l'Etat fédéral.

Ce vote pourrait permettre de lever le "shutdown", la fermeture de certaines administrations fédérales aux Etats-Unis, en cours depuis vendredi soir faute d'accord entre républicains et démocrates sur une prolongation des financements.

Pour l'heure, Wall Street évolue en territoire positif après un début de séance hésitant, la hausse du Dow Jones étant toutefois limitée par le repli de valeurs industrielles comme GE et 3M.

Aux valeurs, Sanofi a reculé de 2,91%, la plus forte baisse du CAC 40, les investisseurs s'interrogeant sur le montant du rachat de Bioverativ (9,5 milliards d'euros) et les défis concurrentiels du traitement de l'hémophilie.

Le titre Bioverativ s'envole pour sa part de 61,51% à la Bourse de New York, où une autre opération - le rachat de Juno Therapeutics par Celgene - anime le secteur des biotechnologies.

L'indice ETF Spdr S&P Biotech , un des plus importants sur le secteur, a touché lundi un plus haut historique.

UNE ACTUALITÉ CHARGÉE SUR LE FRONT DES ENTREPRISES

A Paris, Orange a terminé en hausse de 2,18%, après avoir nettement accru ses gains à la mi-journée en réaction à un article du Monde évoquant des discussions en cours d'année dernière avec l'allemand Deutsche Telekom (+2,11%) en vue d'un rapprochement. Deux sources au fait du dossier ont confirmé à Reuters ces discussions.

Le bond d'Orange comme celui de Deustche Telelom a fait grimper de 1,32% l'indice Stoxx des télécoms, plus forte hausse sectorielle en Europe.

A Milan, Yoox-Net à porter s'est envolé de 24,12% après l'annonce d'une offre de rachat par le géant suisse du luxe Richemont (-1,55%).

La plus forte hausse du jour au sein du Stoxx 600 revient au distributeur Ocado, qui a grimpé de 27,5% en réaction à l'annonce d'un accord de coopération avec le canadien Sobeys.

A contrario, les spécialistes des paris sportifs et jeux de hasard à Londres, comme William Hill (-11,62%) et Ladbrokes Coral(-7,92%), ont chuté après un article de presse évoquant la volonté du gouvernement de Theresa May de plafonner à deux livres (1,76 euro) l'enjeu sur les machines électroniques afin de limiter les risques pris par les parieurs.

L'optimisme sur la conjoncture économique mondiale, alimenté par le relèvement des prévisions économiques du Fonds monétaire international (FMI), a par ailleurs profité aux secteurs les plus cycliques comme les banques (+1,18%), le pétrole et gaz (+1,24%) et l'automobile (+0,59%).

LE FMI RELÈVE SES PRÉVISIONS

Le FMI a revu lundi une nouvelle fois en hausse ses prévisions pour l'économie mondiale au vu de l'accélération de la dynamique de croissance à l'oeuvre depuis la mi-2016 mais aussi de l'impact positif attendu à court terme de la réforme fiscale américaine.

Parmi les banques, les établissements italiens se sont en particulier distingués alors que le Mouvement 5 étoiles, en tête des sondages avant les élections légistatives du 4 mars en Italie, a présenté lundi un programme qui ne fait pas mention d'un référendum sur l'appartenance du pays à la zone euro.

A Londres, Barclays a pris 4,34% après des informations du Financial Times selon lesquelles le fonds américain Tiger Global Management a investi plus d'un milliard de dollars (816 millions d'euros) dans la banque pour détenir environ 2,5% du capital.

Le compartiment du pétrole et gaz a aussi profité de la reprise des cours du brut après les déclarations du ministre saoudien de l'Energie sur la volonté du royaume de poursuivre au-delà de cette année la coopération avec l'Opep et d'autres grands producteurs pour encadrer l'offre mondiale.

Sur le marché des changes, le "shutdown" aux Etats-Unis a alimenté la spirale baissière du dollar, qui évolue toujours tout près d'un plus bas de trois ans face à un panier de devises de référence.

L'euro s'apprécie de 0,16% face au billet vert, à 1,224 après l'approbation dimanche des sociaux-démocrates allemands à l'ouverture de négociations formelles avec les conservateurs en vue de constituer un gouvernement de grande coalition.

La monnaie unique reste néanmoins sous son pic de 1,2322 dollar atteint la semaine dernière, les cambistes attendant avec une certaine nervosité la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat espagnols à dix ans est tombé à son plus bas niveau depuis le 8 décembre, réduisant nettement son écart par rapport à son équivalent allemand, après le relèvement par Fitch Ratings de la note souveraine de l'Espagne.

La Bourse de Madrid a gagné 1%, au plus haut depuis cinq mois.

Le dix ans américain évolue pour sa part autour de 2,64% après un pic de trois ans et demi à 2,672% lundi.

(édité par Wilfrid Exbrayat)

par Blandine Henault