Par Réjane Reibaud,

NEWSMANAGERS

PARIS (Agefi-Dow Jones)--Cette semaine aura été marquée par les résultats de quelques gros fonds de pension. La baisse des taux qui s'est poursuivie sur une partie de l'année 2016 a été bénéfique, tandis que l'effet Trump sur le marché actions en fin d'année a aussi eu un impact très positif. Le fonds souverain norvégien a gagné 6,9% pour l'année 2016. Un résultat obtenu grâce à 8,7% de rendement sur son portefeuille actions qui représente plus de 62% de ses actifs.

Le Fonds de réserve pour les retraites a, lui, publié une performance de 4,97%, portée également en partie par les actions.

Et ce vendredi, c'était au tour du plus gros fonds de pension au monde, le japonais GPIF, de sortir un résultat historique, mais cette fois sur le seul quatrième trimestre avec un gain de +8%. Le GPIF communique sur une part actions de 42% après avoir décidé en 2014 de renforcer sa position sur les titres japonais et internationaux. C'est le deuxième trimestre de suite qu'il enregistre des gains après plusieurs trimestres consécutifs de pertes.

Aux Etats-Unis, les yeux étaient plutôt rivés cette semaine sur la bataille de prix qui fait encore rage entre les grandes sociétés de gestion dans les fonds passifs destinés aux particuliers. Vanguard a tiré le premier en annonçant une troisième salve de baisse de ses frais de gestion annuels pour 68 ETF et fonds communs de placement. Fidelity a répliqué dans la foulée, y compris sur ses frais de trading.

Les Etats-Unis sont un marché habitué à faire jouer la concurrence. Warren Buffett a d'ailleurs profité de sa lettre aux actionnaires de Berkshire Hathaway pour en remettre une couche. "Au bout du compte, a écrit le milliardaire, lorsque des milliards de dollars sont gérés par Wall Street avec des frais élevés, ce sont généralement les gestionnaires qui récoltent des bénéfices hors taxes, pas les clients."

En France, l'actualité était plus calme cette semaine. L'UBI (Union bancaire gestion institutionnelle), la société de gestion française du groupe suisse UBP-Union bancaire privée va enfin pouvoir s'appeler UBP. Un nom qui lui a été interdit jusqu'à présent, la marque ayant été déposée en France par une autre banque et n'étant tombée dans le domaine public que très récemment.

De son côté, Eiffel Investment Group, l'ancienne division de gestion d'actifs du groupe Louis Dreyfus, va racheter Alto Invest pour compléter son expertise dans le financement des entreprises. L'ensemble atteindra les 1 milliard d'euros d'encours.

Par ailleurs, la place de Paris a réussi à attirer le spécialiste de la Blockchain établi à Londres, SETL, qui va y ouvrir un bureau de représentation. Son objectif ? Servir la zone euro en technologie Blockchain depuis la capitale française.

Toujours sur cette thématique, le Comité des paiements et des infrastructures de marché (CPMI) s'est essayé à un cadre d'analyse sur la Blockchain pour permettre aux banques centrales et autres acteurs de la finance de se faire leur propre opinion sur cette nouvelle technologie d'échanges si prometteuse. Mais pour Benoit Coeuré, le président du CPMI, "il semble évident que les évolutions et les gains d'efficacité seront plus probablement progressifs que révolutionnaires".

-Réjane Reibaud, Newsmanagers. ed: ECH

Newsmanagers est le service d'information dédié à la gestion d'actifs du groupe L'Agefi, propriétaire de l'agence Agefi-Dow Jones.