BNP Paribas s’offre l’une des plus belles fintechs françaises : Compte-Nickel. La banque a annoncé la signature d’un protocole d’accord portant sur l’acquisition de 95% du capital de Financière des Paiements Électroniques, la société à l’origine de ce service de paiement. Les détails financiers de la transaction n’ont pas été dévoilés, mais la presse évoque un montant d’au moins 200 millions d’euros. Il s’agirait de la plus importante acquisition jamais réalisée en France dans l’univers des fintechs.

Après seulement trois ans d'existence, Compte-Nickel compte déjà 540 000 ouvertures de compte alors qu'Hello Bank !, la banque en ligne de BNP Paribas, revendiquait seulement 284 000 clients à la fin de l'année dernière. Le nouveau propriétaire affiche comme ambition d'atteindre deux millions de comptes ouverts pour Compte-Nickel en 2020.

Si BNP Paribas n'a pas communiqué d'autres informations chiffrées sur l'activité de Compte-Nickel, un porte-parole a indiqué à AOF qu'elle "sera à l'équilibre au cours de l'année".

Compte-Nickel continuera d'être distribué par les buralistes, dont la Confédération conservera 5% du capital, mais BNP Paribas a désormais pour ambition de multiplier par quatre à 10 000, à moyen terme, le nombre de buralistes qui le distribuent via des bornes.

Ces dernières permettent d'ouvrir un Compte-Nickel associé à une MasterCard en échange d'une cotisation annuelle de 20 euros. Ce compte, qui est géré par Internet mais ne permet pas d'avoir un découvert, avait au départ pour cible principale les ménages modestes. Mais sa simplicité et son faible coût ont attiré d'autres publics.

Si Compte-Nickel vient compléter le dispositif de BNP Paribas dédié aux nouveaux usages bancaires en France, la société conservera son indépendance et sa marque. L'équipe dirigeante actuelle de Financière des Paiements Électroniques sera maintenue aux commandes : Hugues Le Bret au poste de Président et Arnaud Giraudon à celui de Directeur général.