BNP Paribas présente aujourd’hui les détails de son plan stratégique à horizon 2020, dont les objectifs ont déjà été dévoilés début février lors de la publication de ses résultats 2016. La banque vise une hausse moyenne de son résultat net de plus de 6,5% par an d'ici 2020 pour des revenus en hausse supérieure à 0,5% sur ses marchés domestiques dans la banque de détail. Cette dernière continuerait à être pénalisée par la faiblesse des taux d'intérêt, même si l'environnement devrait graduellement s'améliorer.

La progression annuelle moyenne du produit net bancaire de BNP Paribas devrait, pour sa part, être supérieure à 5% pour sa division International Financial Services (crédit à la consommation, assurance, banque privée, immobilier…) et dépasser les 4,5% pour la banque d'investissement.

Dans le même temps, sa base de coût augmenterait à un rythme plus faible : 0,4% en moyenne. Elle atteindrait 29,9 milliards d'euros dans trois ans contre 29,4 milliards à la fin 2016.

Le groupe prévoit d'investir 3 milliards d'euros entre 2017 et 2019 dans un programme de transformation digitale et d'efficience opérationnelle. Ces investissements seront autofinancés par les 3,4 milliards d'euros d'économies prévues sur la même période.

Ce programme permettrait de réaliser 2,7 milliards d'économies annuelles récurrentes à partir de 2020. 40% de ces économies, soit 1 milliard, proviendraient des marchés domestiques dans la banque de détail. A l'instar de ses concurrentes, BNP Paribas prévoit de réduire le nombre de ses agences : 200 seront supprimées sur un total de 1 964 en France et 153 sur un total de 785 en Belgique. 36% des économies proviendraient de la banque d'investissement et 24% de la division International Financial Services.

Ces économies permettent au groupe de prévoir ainsi un coefficient d'exploitation de 63% en 2020, en repli par rapport à 2016 où il était ressorti à 66,8%.

La banque table par ailleurs sur un ratio de fonds propres durs de 12% en 2020 contre 11,5% malgré la poursuite du renforcement de la régulation. Le ratio de levier est, lui, attendu à 4% contre 4,4% l'année dernière. Elle cible par ailleurs une rentabilité des fonds propres de 10%, à comparer avec 9,4% l'année dernière.

La banque a aussi indiqué qu'elle ferait passer son taux de distribution de 45% à 50%. Sur le solde, 35% serviront à financer la croissance organique et 15% à financer la croissance externe via des acquisitions ciblées et faire face à l'incertitude.