WASHINGTON/NEW YORK/TORONTO, 1er octobre (Reuters) - B ombardier envisage désormais la vente d'une participation dans n'importe laquelle de ses divisions et plus seulement dans celle de transport ferroviaire, dans le but de s'assurer les moyens financiers de mener à terme le développement de son avion d'affaires CSeries, a-t-on appris de quatre sources proches du dossier.

Le groupe canadien a mandaté des banques d'investissement pour étudier différentes options de financement, ont dit les sources, ce qui inclut la vente totale ou partielle d'actifs dans l'aéronautique et le ferroviaire, la création de coentreprises ou l'entrée d'investisseurs financiers au capital des activités concernées.

Une source proche du groupe a déclaré que celui-ci espérait conclure un accord lui assurant des rentrées de liquidités, via la vente d'une division ou tout autre arrangement, avant la publication de ses résultats trimestriels, prévue le 29 octobre.

Deux des sources ont dit que le conseil d'administration devrait se réunir dans les prochains jours, sans pouvoir préciser l'ordre du jour de la réunion.

Une source bancaire a expliqué que le groupe n'avait pas un besoin urgent de liquidités mais qu'il voulait prendre l'initiative et soutenir le cours de son action, qui a chuté de plus de 50% en un an, en raison notamment des déboires du programme CSeries, en retard de plusieurs années et dont le budget a augmenté de plusieurs milliards.

Jeudi, l'action Bombardier perdait 4,19% à 1,60 dollar canadien vers 15h40 GMT alors que l'indice TSX de la Bourse de Toronto abandonnait 0,63%.

Le groupe de Montréal a annoncé en mai son intention de lancer en fin d'année la procédure d'introduction en Bourse d'une part minoritaire de sa filiale de transport ferroviaire Bombardier Transport.

La porte-parole Isabelle Rondeau a déclaré mercredi que le projet n'avait pas changé.

"Tout est sur la table", a dit une source. "Ils étudient activement, partout dans le monde, tous les moyens d'injecter des capitaux. Au bout du compte, ils ont besoin d'argent pour continuer le programme CSeries parce que l'avenir de l'entreprise dépend de cet avion."

Interrogée sur l'éventualité de l'entrée de nouveaux investisseurs dans d'autres divisions que Bombardier Transport, Isabelle Rondeau a répondu que le groupe "étudiait des initiatives" en général.

(Andrea Shalal, Mike Stone et John Tilak; Marc Angrand pour le service français)