Le groupe de luxe britannique a vu son bénéfice ajusté progresser de 2% à 467 millions de livres (533,4 millions d'euros) pour son exercice clos à la fin mars, grâce notamment à un solide contrôle des coûts, dépassant les 453 millions attendus par les analystes.

Son chiffre d'affaires a reculé quant à lui de 1% à 2,73 milliards de livres, mais à magasins comparables, il a progressé de 3%, en ligne avec les estimations des analystes.

"La transformation de Burberry reste à faire, mais les premières mesures que nous avons prises pour redynamiser la marque donnent des signes prometteurs", a déclaré mercredi Marco Gobbetti, directeur général du groupe.

"Avec Riccardo Tisci et une équipe de direction forte (...), nous restons totalement concentrés sur la mise en oeuvre de notre stratégie de valeur durable sur le long terme", a-t-il ajouté.

Nommé en mars, Riccardo Tisci, ancien designer vedette de Givenchy, propriété de LVMH, présentera ses premières collections en septembre 2018.

Marco Gobbetti a dévoilé en novembre 2017 un plan de relance de la griffe qui a perdu de son lustre et s'est laissée distancer par ses concurrents.

Il avait alors toutefois averti qu'il ne fallait pas s'attendre à un redressement sensible et ventes et des profits avant 2021.

Ce plan de relance passe notamment par un repositionnement sur un segment plus haut de gamme et par une part plus importante accordée à la maroquinerie.

Burberry vient d'annoncer le rachat d'un de ses fournisseurs italiens, le maroquinier CF&P, qui compte une centaine d'artisans et qui sera intégré au groupe.

Ces chiffres sont été bien accueillis par le marché, le titre Burberry prenant 2,25% à 11h45, alors que l'indice de la Bourse de Londres était inchangé (+0,02%) au même moment.

La valeur, qui grappillait 0,6% depuis le début de l'année, sous-performe un secteur qui a pris environ 19% sur la période, porté par un puissant moteur chinois.

Le 8 mai, un des premiers actionnaires de Burberry, la holding GBL d'Albert Frère, a annoncé avoir cédé la totalité (6,6%) de sa participation dans le groupe, nourrissant des interrogations sur la confiance du milliardaire belge dans le plan à moyen terme de la griffe.

(Paul Sandle, Juliette Rouillon et Pascale Denis pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)