Paris (awp/afp) - Les taux d'emprunt en zone euro se sont tendus mardi, les investisseurs se détournant des obligations pour privilégier des marchés actions en pleine progression.

Dans un premier temps et avant d'entamer leur remontée, les taux d'emprunt européens "ont bien résisté", a commenté auprès de l'AFP Antoine Lesné, responsable stratégie et recherche chez SPDR ETF (filiale de State Street Global Advisors).

Un mouvement s'expliquant vraisemblablement, selon lui, par le fait que la BCE a repris en début d'année son programme massif d'achats de dette publique et privée, quoique le montant mensuel de ceux-ci soit passé de 60 à 30 milliards d'euros.

Toutefois, après cette petite détente, les taux d'emprunt se sont tendus dans l'après-midi, les investisseurs préférant se positionner sur des marchés actions qui atteignaient des records.

L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a ainsi fini à son plus haut niveau en clôture depuis 2001, tandis que le CAC 40 terminait à son niveau le plus élevé en fin de séance depuis janvier 2008.

Dans l'absolu, "il n'y a pas de raison fondamentale pour que les rendements soient aussi bas en zone euro, étant donné que les chiffres économiques sont bons, que les niveaux d'indices PMI sont très élevés et que les marchés actions sont en progression", des éléments plaidant pour une tension des taux, a expliqué M. Lesné.

A 18H00 (17H00 GMT), le taux d'emprunt à dix ans de l'Allemagne est monté à 0,466% contre 0,431% lundi à la clôture du marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise.

Celui de la France a suivi un mouvement similaire, à 0,818% contre 0,788%.

Le rendement de même maturité de l'Espagne a quant à lui grimpé à 1,515% contre 1,482%, tout comme celui de l'Italie, à 2,035% contre 1,984%.

En dehors de la zone euro, le taux britannique s'est pour sa part apprécié à 1,283% contre 1,236%.

A la fermeture des marchés européens, les taux d'emprunt américains montaient, celui à 10 ans s'établissant à 2,538% contre 2,480% lundi, celui à 30 ans à 2,881% contre 2,811%, tandis que celui à deux ans s'établissait à 1,962% contre 1,958%.

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