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Londres (awp/afp) - Le cacao a repris des couleurs sur la semaine avec une légère reprise de la demande aux Etats-Unis, tandis que le café et le sucre se sont stabilisés sur des niveaux bas.

- La demande de cacao reprend aux Etats-Unis -

La tonne de cacao a atteint vendredi 1.615 livres sterling à Londres, à son plus haut niveau depuis deux mois et demi, touchant au même moment son plus haut depuis près de sept mois à 2.160 dollars à New York.

Alors que les prix ont chuté en 2016 après une récolte record, la demande montre des signes de reprise.

Jeudi, les marchés ont pris connaissance du rapport trimestriel de l'Association nationale des confiseurs américains (NCA) sur les broyeurs de cacao, dont l'activité a légèrement augmenté de 0,68% à 125.263 tonnes au troisième trimestre par rapport au troisième trimestre 2017, après avoir reculé au deuxième trimestre.

"Il y a un certain enthousiasme des acheteurs, mais les prix finissent toujours par redescendre sur des accès de prudence", ont prévenu les analystes de Sucden.

"Les données venues d'Europe ont également fait état d'une hausse de la demande la semaine dernière, mais la production mondiale s'annonce élevée", a également souligné Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group.

- Le café broie du noir -

Les cours du café ont évolué sans direction forte cette semaine, l'arabica touchant cependant son plus bas en quatre mois à 123 cents la livre à New York mardi.

"La vigueur du dollar a poussé les vendeurs à l'action alors que les marchés se préparent à une hausse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed)", ont expliqué les analystes de Commerzbank.

Si la Fed relève ses taux, cela rendra le dollar plus rémunérateur, ce qui pousse les cambistes à acheter des billets verts et rend la monnaie de référence de l'arabica plus chère et fait donc perdre du pouvoir d'achat aux investisseurs utilisant d'autres devises pour acheter ce type de café.

"Apparemment, les investisseurs font peu de cas des rapports d'industrie qui estiment possible un déficit de l'offre", ont ajouté les analystes de Commerzbank, qui expliquent ce scepticisme par le fait que "les plantations au Brésil et en Colombie ont augmenté ces dernières années, donc même une récolte plus faible n'aura pas d'effet trop négatif sur l'offre".

- Le sucre fait du surplace -

Les prix du sucre ont également évolué sans conviction.

"L'intérêt des investisseurs reste modéré avec un marché peu actif", a résumé Tom Kujawa, analyste chez Sucden.

"Le marché aurait besoin d'un signe que la demande est élevée", a jugé Jack Scoville, "mais c'est peu probable que cela se produise, surtout que la Chine a réduit ses importations. Les fondamentaux restent plombés par la récolte abondante qui s'annonce".

Le marché recule depuis le début de l'année alors que les investisseurs craignent une surabondance avec une rebond de la production indienne et un décollage du marché de l'Union européenne, dont le système régulateur de quotas a pris fin.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en janvier valait 1.969 dollars vendredi à 13H50 GMT, contre 1.999 dollars le vendredi précédent à 14H50 GMT mais pour le contrat de novembre. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en décembre valait 125,60 cents, contre 125,90 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en décembre valait 370,10 dollars, contre 370,80 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en mars valait 14,09 cents, contre 14,16 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en décembre valait 1.602 livres sterling, contre 1.565 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en décembre valait 2.147 dollars, contre 2.082 dollars sept jours plus tôt.

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