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Londres (awp/afp) - Le cacao a poursuivi sa hausse pour atteindre son plus haut niveau depuis plus d'un an tandis que le sucre a reculé et qu'arabica et robusta ont divergé.

- Le cacao grimpe -

Le cacao a atteint vendredi 1.790 livres sterling la tonne à Londres, à son plus haut depuis janvier 2017, tandis que la cotation new-yorkaise a touché jeudi 2.522 dollars la tonne, à son plus haut depuis avril 2016.

Depuis le début de l'année, les prix du cacao ont gagné plus de 30%. Cela ferait de la semaine en cours la plus forte hausse hebdomadaire depuis janvier 2012, selon l'agence Bloomberg.

"Cette hausse a été motivée par l'offre", a résumé Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group, qui souligne que "le climat est assez chaud et sec en Afrique de l'Ouest pour perturber la production".

L'Afrique de l'Ouest, où se situent notamment les deux premiers producteurs mondiaux, la Côte d'Ivoire et le Ghana, représente 70% de la production mondiale, donc des pressions météorologiques régionales peuvent affecter l'intégralité du marché.

Pourtant, l'Organisation internationale du cacao (ICCO) a affirmé la semaine dernière que le marché serait à nouveau en surplus.

"Avec des craintes, particulièrement sur la récolte au Ghana, et une offre qui remonte, il n'est pas certain que ce surplus se matérialise", ont estimé les analystes de Commerzbank.

- Le sucre faiblit -

Les cours du sucre étaient à l'inverse à nouveau mis à mal par les perspectives d'une offre abondante. Mercredi, la livre de sucre brut a touché 12,76 cents à New York, à son plus bas depuis neuf mois.

En cause, les prévisions de l'Association indienne des raffineries de sucre (ISMA), qui estime que la production indienne devrait s'envoler en mars pour atteindre 29,5 millions de tonnes.

L'Inde est le deuxième producteur mondial de sucre, devant l'Union européenne où une production abondante est aussi attendue, dopée par la fin des quotas imposés par l'UE.

La production du numéro un mondial, le Brésil, est en revanche attendue moins abondante que les marchés ne le pensaient il y a quelques mois, alors que les raffineries de canne vont privilégier l'ethanol au sucre.

"La réaction du marché jeudi est un rappel brutal qu'une moindre production brésilienne sera amplement compensée par les autres acteurs", a estimé Nick Penney, courtier chez Sucden.

L'Organisation internationale du sucre (ISO) a ainsi reconnu dans son rapport mensuel que "les fondamentaux du marché ne sont pas encourageants et une hausse significative des prix est peu probable".

- Arabica et robusta divergent -

Les prix du café ont divergé, le robusta remontant tandis que l'arabica a reculé, dans un marché sans tendance forte.

"Les douanes vietnamiennes ont fait état d'exportations en février moins élevées qu'initialement annoncé", ont relevé les analystes du courtier I&M Smith.

Le premier producteur mondial de robusta a vu son activité ralentir en février en raison des célébrations du Nouvel an lunaire.

En janvier, au contraire, le pays avait connu des exportations en hausse, ce qui avait pesé sur les prix du robusta, comme l'a souligné l'organisation internationale du café (ICO) dans son rapport mensuel.

La Fédération européenne du café (ECF) a pour sa part fait état d'une hausse des stocks de café des ports européens à 595.554 tonnes au 31 janvier 2018, en hausse de 8.833 tonnes par rapport à décembre 2017.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en mai valait 1.771 dollars vendredi à 12H10 GMT, contre 1.740 dollars le vendredi précédent à 15H00 GMT. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en mai valait 120,85 cents, contre 122,30 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en mai valait 357,30 dollars, contre 369,30 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en mai valait 12,90 cents, contre 13,74 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en mai valait 1.771 livres sterling, contre 1.627 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en mai valait 2.494 dollars, contre 2.277 dollars sept jours plus tôt.

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