Lundi 13 novembre, les actionnaires de CGG ont voté à 91% le plan de redressement. Pour Proxinvest, ces actionnaires ont surtout accepté de se faire diluer au profit principalement de hedge funds (Alden, Attestor, Aurelius, Boussard & Gavaudan, Contrarian, Third Point, …). Selon le cabinet de conseils, les hedge funds vont dans ce plan "se gaver de commissions sur le dos de CGG, de bons de souscription d'actions à 0,01 euro seulement et bénéficier d'un taux d'intérêt variable qui pourrait dépasser le niveau du seuil français de l'usure sur 375 millions de dollars de nouvelles obligations."

"Ces fonds spéculatifs, qui auront investi sur une créance très risquée et auront déjà perçu des intérêts élevés, perdront très peu in fine et certains dégageront même des retours sur investissement faramineux puisqu'ils auront racheté cette dette à prix très décoté", explique Proxinvest.

"Tant que ces créanciers ne perdront pas plus dans ces opérations d'apurement du passif, ce jeu malsain et enfantin continuera, consistant à identifier les proies en situation financière exsangue afin de pouvoir capitaliser ensuite lors des négociations de restructuration sur la peur des parties prenantes, principalement le défaut de paiement, l'emploi et la continuité d'exploitation", poursuit la société.

Proxinvest rappelle s'être prononcé négativement sur cette opération contrairement aux autres agences de conseil de vote américaines qui recommandaient d'approuver les résolutions et qui auront probablement influencé la position du grand fond souverain norvégien NBIM.

La BPI, après avoir quitté les négociations, aura accepté de voter en faveur de sa dilution tout en faisant rejeter à juste titre la résolution relative à l'indemnité de départ prévue pour Jean-Charles Malcor, le directeur général, avec seulement 44% des voix favorables, a précisé Proxinvest.