Confronté à une forte baisse de la demande, due notamment à l'effondrement du marché de Hong Kong, le numéro deux mondial du luxe avait dû l'an dernier racheter des stocks d'invendus et réduire ses effectifs, remplaçant au passage la quasi totalité de ses responsables de marques horlogères.

Richemont, qui compte Vacheron Constantin et Piaget parmi ses autres marques, a fait état mardi d'une amélioration des conditions de marché avec une hausse de 12% de ses ventes à taux de change constants sur les six premiers mois, à fin septembre, de son exercice décalé 2017/2018.

Le bénéfice opérationnel devrait pour sa part avoir progressé de 45% par rapport à la même période de 2016.

Le groupe publiera ses résultats le 10 novembre.

Le communiqué de mardi laisse espérer une amélioration encore plus nette des marges, estime dans une note René Weber, analyste de Vontobel qui réitère sa recommandation "achat" sur le groupe suisse.

"On attendait une augmentation de 420 points mais maintenant c'est même 500 points de base qui se profilent, grâce principalement aux principaux contributeurs aux résultats, Cartier et Van Cleef & Arpels, après l'impact négatif l'an dernier des rachats de produits de Cartier", explique-t-il.

Luca Solca, analyste de BNP Paribas qui a une opinion neutre sur la valeur, dit prévoir en revanche un "soutien positif limité" de cette confirmation.

Le groupe avait déjà fait état en septembre d'une hausse de 12% de ses ventes à devises constantes sur les cinq premiers mois de l'exercice.

L'action Richemont, en hausse de plus de 31% depuis le début de l'année dans l'anticipation d'un redressement des résultats, a ouvert en hausse après la pré-annonce mais a ensuite cédé ses gains, reculant de 0,45% à 88,15 francs vers 10h00 GMT.

(John Revill et Silke Koltrowitz, Véronique Tison pour le service français)