Zurich (awp) - Le groupe de luxe Richemont aurait procédé à de nouveaux rachats de stocks de montres auprès de ses détaillants. Cette opération aurait touché toutes les marques horlogères du Genevois, y compris Cartier, indiquent des analystes. Contacté par AWP, Richemont n'était pas en mesure de commenter l'information dans l'immédiat.

"Le feedback des détaillants a confirmé la décision du groupe d'entamer un nouvel épisode de rachat sélectif des stocks (de montres) au 4e trimestre 2018", écrivent les analystes de Berenberg.

Même si cela ne constitue pas vraiment une surprise, vu les commentaires antérieurs de la direction du groupe de luxe qui n'excluait pas de faire recours à une telle opération, les spécialistes ont revu à la baisse leurs attentes concernant les résultats de l'exercice décalé 2017/2018, clos fin mars, qui seront publiés le 18 mai.

Richemont avait certes préparé la communauté d'investisseurs par rapport à un éventuel rachat d'inventaires de montres, mais cette opération représente un peu "une douche froide", le marché ayant espéré que le secteur horloger, en particulier le haut de gamme, avait repris le chemin de la croissance, commente pour sa part JP Morgan.

"Cette opération a certes un impact négatif sur le groupe à court terme, mais nous estimons que cela constitue la bonne stratégie à adopter afin de réorganiser le modèle opérationnel (de Richemont) aux nouvelles réalités", souligne Berenberg.

Berenberg évalue à 180 millions d'euros ce rachat de montres auprès de détaillants tandis que JP Morgan s'attend à un impact de 150 millions d'euros.

Pour rappel, Richemont avait également procédé à des rachats de stocks de montres durant l'exercice décalé 2016/2017, clos fin mars, lorsque le secteur horloger suisse dans son ensemble traversait une période difficile.

La rumeur n'a pas empêché la nominative Richemont de boucler la séance et la semaine sur un gain de 1,4% à 91,94 francs suisses, dans un SMI en hausse cosmétique de 0,02%.

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