Si Credit Suisse (+3,03% à 16,99 francs suisses) a enregistré sa troisième perte annuelle d’affilée, celle-ci est inférieure aux attentes et s’explique par une importante charge liée à la réforme fiscale aux Etats-Unis. Au quatrième trimestre, la banque suisse a essuyé une perte nette, part du groupe, de 2,13 milliards de francs suisses contre une perte de 2,62 milliards de francs, un an plus tôt. Les comptes ont été pénalisés par une charge de 2,74 milliards de francs, la réforme fiscale aux Etats-Unis l’obligeant à déprécier ses crédits d’impôts.

Cette charge a fait tomber son résultat net dans le rouge sur l'ensemble de 2017, à -983 millions de francs, à comparer avec - 2,71 milliards en 2016.

Les analystes interrogés par Reuters anticipaient cependant une perte plus élevée à 1,1 milliard de francs suisses.

Au quatrième trimestre, le produit net bancaire de Credit Suisse est resté stable à 5,19 milliards de francs suisses.

Son activité de gestion de fortune a connu en 2017 sa meilleure collecte depuis 2013, 37,2 milliards de francs suisses, en progression de 27%. Les actifs sous gestion ont pour leur part augmenté de 13% à 772 milliards de francs suisses.

La banque suisse a fini l'année avec un ratio de fonds propres durs de 12,8% alors qu'elle visait un ratio supérieur à 12,5%.

Elle compte verser un dividende de 0,25 franc, contre 0,7 euro en 2016. Il est inférieur au consensus s'élevant à 0,28 euro.

Credit Suisse a indiqué que sa division Global Markets, le pôle trading de ses activités de banque d'investissement, avait connu un bon début d'année avec des revenus en progression de plus de 10% sur les six premières semaines de 2018. Le même message positif a été délivré concernant la gestion de fortune, qui a enregistré un flux d'argent positif sur la même période.