Credit Suisse (+4,35% à 16,905 francs suisses) a facilement pris la tête d’un indice suisse, SMI, dont la grande majorité des valeurs sont en baisse, à la faveur de résultats meilleurs que prévu au premier trimestre. La banque helvétique a en particulier bénéficié de la bonne performance de son activité de gestion de fortune, dont collecte n’avait jamais été aussi importante depuis 7 ans.

Sur les trois premiers mois de 2018, le bénéfice net de la concurrente d'UBS a augmenté de 16% à 694 millions de francs suisses (579 millions d'euros) tandis que son bénéfice imposable a bondi de 57% à 1,054 milliards de francs suisses. En données ajustées, ce dernier a atteint 1,209 milliard, à comparer avec un consensus compilé par la banque s'élevant à 1,095 milliard.

Credit Suisse a profité d'un effet de ciseaux, ses dépenses opérationnelles ayant reculé de 6% tandis que le produit net bancaire a augmenté de 2% à 5,56 milliards de francs suisses. Le groupe est d'ailleurs sur la bonne voie pour atteindre son objectif de 4,2 milliards d'euros d'économies d'ici la fin de l'année. Il vise une base de coût inférieure à 17 milliards de francs.

Point fort de cette publication, l'activité de gestion de fortune a connu en 7 ans : 14,4 milliards de francs suisses, en progression de 20%. Les actifs sous gestion ont ainsi augmenté de 9% pour atteindre le montant record de 776 milliards de francs suisses. Son bénéfice imposable a augmenté de 27% à 1,3 milliard de francs suisse et sa marge nette a progressé de 8 points de base à 43 points de base.

La banque suisse a fini le trimestre avec un ratio de fonds propres durs de 12,9%, en amélioration de 0,1 point. Il est aussi supérieur à son objectif de 12,5%.