Londres (awp/afp) - Le prix du cuivre a atteint mardi son plus bas niveau depuis un mois alors que les réserves chinoises du métal rouge se sont accumulées en décembre, selon les données du London Metal Exchange.

La tonne de cuivre a touché 6.930,50 dollars, à son plus bas depuis fin décembre, perdant près de 2% en une séance.

Depuis le 28 décembre, quand le cuivre avait atteint son plus haut niveau en près de quatre ans à 7.312,50 dollars, le métal a perdu près de 5%.

"La baisse du cuivre est principalement liée à la hausse des réserves internationales, qui suggère que la demande mondiale s'estompe à des prix aussi élevés", a résumé pour l'AFP Guy Wolf, responsable de la recherche pour Marex Spectron.

Le LME surveille les quantités de métaux stockés dans certains entrepôts, indicateur de l'équilibre du marché mondial.

Selon l'agence Bloomberg, le LME aurait rapporté une hausse de 17% des stocks mardi, à 248.075 tonnes, ce qui signifierait que les réserves sont à leur plus haut depuis mi-novembre.

Les réserves de la Chine, premier importateur mondial, sont particulièrement scrutées.

"D'autres données publiées mardi ont fait part d'une baisse des importations chinoises de débris de cuivre de 19,8% en décembre par rapport au même mois l'année précédente", a expliqué à l'AFP Bernard Dahdah, analyste chez Natixis.

Dans ces conditions, le cuivre, généralement très lié aux indicateurs de croissance, n'a pas profité de la révision à la hausse du Fonds monétaire international sur la croissance mondiale (de 2,7 à 2,9% en 2018 et 2019).

"La révision du FMI est principalement due à une hausse des prévisions pour les Etats-Unis. La croissance américaine a un rôle bien moins marqué que la celle de la Chine sur la consommation de cuivre", a prévenu M. Wolf.

Pourtant, le prix du cuivre pourrait à nouveau grimper dans les mois à venir, si la production venait à être perturbée.

"Rien qu'au Chili (premier producteur mondial, ndlr) 32 contrats collectifs de l'industrie minière doivent être renouvelés", avaient prévenu les analystes de Natixis dans une note.

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