Cybergun, un acteur mondial de tir de loisir a publié une perte nette annuelle de 14,9 millions d'euros contre une perte de 8,1 millions d'euros il y a un an. L'Ebitda courant hors coûts des actions de restructuration et coûts auxquels le groupe n'aura plus à faire face à l'avenir grâce à ces actions, ressort à –3,7 millions d'euros contre -1,4 millions d'euros un an plus tôt. L'impact de la baisse de la marge brute (-5,2 millions d'euros) a été partiellement compensé par les nouvelles économies générées en Europe, dans le prolongement de celles déjà opérées ces deux dernières années.

Les charges de restructuration intègrent 4 millions d'euros directement liés à la réorganisation de l'activité aux Etats-Unis. Si le regroupement de l'ensemble des activités de la zone sur un nouveau site unique à Dallas (auparavant 2 sites logistiques à Minneapolis et à Dallas) entrainera des économies logistiques substantielles (estimées à 800 000 dollars par an) et permettra la suppression de 10 postes par optimisation de l'organisation (commerciale, logistique et financière), les coûts de transition ont pesé sur l'exercice.


La marge brute de l'exercice 2016 ressort à 8,9 millions d'euros contre 14,1 millions d'euros un an plus tôt. Outre l'impact mécanique de la variation du chiffre d'affaires, la marge brute de l'exercice est impactée par une compétition plus aigüe sur le marché civil entrainant un mouvement de baisse de prix, un développement de la vente Europe vers l'Asie avec des niveaux de marge très serrés pour contrer le marché de la contrefaçon, un écoulement massif des références à faible rotation au travers d'une politique agressive de déstockage.

En Europe, les mesures engagées et qui ont démontré leurs premiers effets au cours de l'exercice (hausse de l'activité et réduction des coûts) doivent produire leur plein bénéfice au cours des prochains mois. Le Groupe se fixe comme objectif d'améliorer progressivement son taux de marge brute.

Aux Etats-Unis, le groupe a, au cours de l'année, été principalement pénalisé par le lourd travail de restructuration mené, notamment au second semestre. Les dépenses exceptionnelles liées à la réorganisation et à la centralisation des activités sur Dallas n'ayant pas vocation à se reproduire sur l'exercice 2017/2018, la zone Etats-Unis doit pouvoir tendre progressivement vers un Ebitda positif.