Francfort (awp/afp) - Deutsche Bank a publié jeudi un bénéfice net multiplié par plus de deux au troisième trimestre, sur fond de baisse des coûts liés à sa restructuration et aux poursuites judiciaires, et annoncé l'absorption complète de sa filiale Postbank.

De juillet à septembre, le groupe de Francfort a dégagé un bénéfice net de 647 millions d'euros, contre 256 millions d'euros un an plus tôt, soit bien plus qu'escompté par les analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset, qui tablaient sur 295 millions.

Ses recettes ont en revanche diminué de 10% à 6,8 milliards d'euros, conformément aux attentes des analystes, dans un contexte "toujours marqué par un environnement de marché et de taux défavorable", a expliqué Deutsche Bank dans un communiqué.

Comme au trimestre précédent, la baisse du chiffre d'affaires est particulièrement visible dans la banque d'investissement, nid à problèmes depuis des années, avec une chute de 30%, en raison à la fois d'un manque de clients et d'un marché très calme, même si cette division reste la plus importante en terme de recettes.

Dans la division consacrée à la banque de détail et à la gestion de fortune, l'activité a progressé mais de façon très légère.

Concernant Postbank, filiale que Deutsche Bank a finalement renoncé à mettre en Bourse, le groupe a annoncé vouloir la fondre dans sa division de banque de détail et de gestion de fortune même si la marque Postbank continuera d'exister, le tout afin de créer un poids lourd du marché "avec plus de 20 millions de clients" en Allemagne.

Cela doit permettre au groupe de réaliser environ 900 millions d'euros de synergies annuelles à partir de 2022. Les deux réseaux bancaires deviendront une seule entité juridique à la fin du deuxième trimestre 2018.

"La combinaison de Postbank et Deutsche Bank nous donne la force maximale pour croître de manière rentable et durable du point de vue de l'innovation, de l'investissement et du service", affirme Christian Sewing, un dirigeant du groupe, cité dans le communiqué.

Deutsche Bank prévoit aussi de mettre sur pied d'ici fin 2018 une banque en ligne.

afp/al