New York (awp/afp) - La banque allemande Deutsche Bank a accepté de verser 170 millions de dollars aux Etats-Unis à des plaignants qui l'accusaient d'avoir manipulé le taux interbancaire Euribor, selon des documents judiciaires consultés mardi.

L'accord de principe conclu entre le géant bancaire et les plaignants, réunis dans le cadre d'un recours collectif (class action), a été présenté lundi devant un tribunal de Manhattan à New York et doit à présent être validé par un juge.

Deutsche Bank, qui espère ainsi boucler cette affaire sans être poursuivi, n'a ni reconnu ni nié les faits qui lui sont reprochés, d'après les documents.

Contactée par l'AFP, la banque, qui a provisionné 3,2 milliards d'euros dans ses comptes pour couvrir le coût des différents litiges auxquelles elle fait face dans le monde, n'a pas souhaité faire de commentaires.

Cet accord est le troisième trouvé avec une banque dans cette affaire par les plaignants, qui sont principalement des fonds de pension et d'investissements.

En octobre 2015, la banque britannique Barclays a accepté de payer 94 millions de dollars pour mettre fin aux poursuites, tandis que HSBC est parvenue à un accord de 45 millions de dollars en janvier dernier. Ces deux arrangements ont été approuvés par la justice américaine.

Les plaignants accusent de grandes banques d'avoir manipulé entre le 1er juin 2005 et le 31 mars 2011 le taux interbancaire en euros Euribor (Euro interbank offered rate), qui sert de référence pour de nombreux produits financiers tels des cartes de crédit et des prêts étudiants et immobiliers, leur causant des pertes importantes.

Outre ces trois banques, les plaignants ont déposé plainte contre BNP Paribas, Citigroup, JPMorgan Chase, Citigroup, Societe Generale, RBS, UBS et Credit Agricole.

Les régulateurs américains ont déjà pour leur part infligé aux établissements financiers des amendes d'un montant total avoisinant les 4 milliards de dollars dans ces affaires de manipulations de taux.

afp/lk