La compagnie aérienne allemande, qui a dit en outre observer une amélioration de la tendance des prix de ses différentes marques, a annoncé un bénéfice ajusté avant impôt et intérêts de 25 millions d'euros contre une perte de 53 millions au premier trimestre 2016, alors que les analystes interrogés par Reuters attendaient en moyenne une perte de 26,6 millions.

C'est la première fois depuis 2008 que Lufthansa affiche un bénéfice d'exploitation sur les trois premiers mois de l'année, généralement faibles pour les compagnies aériennes.

La recette unitaire, le gain par passager, n'a diminué que de 2,4% au premier trimestre, hors effets de change, alors qu'il s'était contracté de 4,1% sur l'ensemble de l'année 2016.

Toutefois, en dépit d'un début d'année vigoureux, le transporteur allemand continue d'anticiper une légère baisse de son bénéfice d'exploitation en 2017 par rapport à celui de 1,75 milliard d'euros enregistré en 2016, en raison d'une hausse des coûts du kérosène.

Le directeur financier Ulrik Svensson a dit qu'il ne disposait pas encore de suffisamment d'informations sur ce que pourrait être le troisième trimestre, qui englobe la très importante période estivale.

Selon le consultant ForwardKeys, la demande pour l'Europe rebondit cette année alors qu'elle avait souffert en 2016 de multiples attentats en France, en Allemagne et en Belgique.

Lufthansa a dit de son côté que la demande était bonne en Amérique du Nord et en Asie en particulier.

Lors d'une téléconférence avec des analystes, Ulrik Svensson a déclaré que Lufthansa n'était pas intéressé par un rachat d'Alitalia.

"Je n'ai pas de commentaire à faire sur Alitalia, mais nous ne sommes pas là pour acheter Alitalia", a-t-il dit.

L'avenir de la compagnie aérienne italienne en difficulté est de plus en plus incertain après le rejet la semaine dernière de son tout dernier plan de sauvetage par ses salariés.

La presse italienne avait fait état d'un possible intérêt de Lufthansa pour Alitalia.

(Victoria Bryan, Jean-Stéphane Brosse et Marc Joanny pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)