À Paris, l'indice CAC 40 recule de 0,14% à 5.349,67 points vers 08h40 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,22% et à Londres, le FTSE perd 0,05%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro abandonne 0,08%, le FTSEurofirst 300 lâche 0,17% et le Stoxx 600 se replie de 0,16%.

La Réserve fédérale américaine, la Banque d'Angleterre et la Banque centrale européenne n'ont guère apporté de nouveaux éléments aux investisseurs dont l'attention se porte à nouveau sur le projet de réforme fiscale aux Etats-Unis et sur les négociations concernant le Brexit.

A Washington, les doutes ont repris sur l'adoption rapide d'un texte après les réserves exprimées par deux sénateurs républicains qui demandent une modification du projet de loi sur la fiscalité.

Alors qu'un premier texte au Sénat n'avait été adopté que par 51 voix contre 49 le 2 décembre, Mike Lee et Marco Rubio ont annoncé ne pas vouloir voter en l'état le projet de réforme convenu avec la Chambre des Représentants, exigeant le renforcement d'un avantage fiscal pour les familles.

Cela a pesé à Wall Street, où le Dow Jones a clôturé en baisse et mis fin à une série de cinq séances consécutives de hausse. En Asie, la tendance a aussi été négative, le Nikkei ayant perdu 0,62%.

En Europe, les dirigeants européens doivent donner officiellement ce vendredi leur feu vert à l'ouverture de la deuxième phase des négociations avec le Royaume-Uni concernant la sortie du pays de l'Union européenne (UE).

Bruxelles souhaite entamer le mois prochain des discussions sur une période de transition d'environ deux ans destinée à faciliter la sortie de Royaume-Uni après mars 2019. L'exécutif européen souhaite cependant que Londres précise sa vision sur ce que doit devenir le pays après le Brexit avant d'ouvrir des négociations commerciales en mars.

BAISSE DES RENDEMENTS OBLIGATAIRES EN EUROPE

Après avoir nettement baissé la veille, le secteur de services aux collectivités (+0,93%) reprend des couleurs. A Paris, EDF avance notamment de 0,62% après avoir confirmé son objectif d'excédent brut d'exploitation (Ebitda) pour 2017 en dépit de ses difficultés à atteindre son objectif annuel de production nucléaire.

En tête du SBF 120, Gaztransport et Technigaz (GTT) gagne 2,21%, soutenu par l'annonce d'un contrat de services remporté auprès de Chevron Transport.

Ailleurs en Europe, l'opérateur télécoms suédois Tele2 bondit de 3,97% après avoir conclu un accord avec son concurrent allemand Deutsche Telekom (-0,07%) portant sur la fusion de leurs filiales néerlandaises, Tele2 Netherlands et T-Mobile Netherlands.

L'ensemble du secteur des télécoms en Europe affiche ainsi un gain de 0,25%.

A l'inverse, le compartiment de la distribution chute de 1,68%, plombé par le plongeon de 13,23% de H&M. Le groupe de prêt-à-porter a fait savoir vendredi que ses ventes avaient baissé contre toute attente au quatrième trimestre (entre septembre et novembre).

Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts d'Etat européens évoluent en baisse, la BCE s'étant montrée jeudi encore très accommodante en dépit du relèvement de ses perspectives économiques. Le rendement du Bund allemand à 10 ans recule de près de deux points de base, pour retomber vers 0,29%.

De son côté, l'euro est pratiquement stable face au dollar, autour de 1,1785, après avoir été pénalisé par les annonces de la BCE la veille.

Même stabilité pour le dollar face à un panier de devises de référence, le billet vert étant sous pression avec les doutes sur la réforme fiscale aux Etats-Unis.

Sur le marché pétrolier, les cours du brut restent soutenus par la fermeture d'un important oléoduc en Grande-Bretagne.

(édité par Patrick Vignal)

par Blandine Henault