Actualise avec cours à la clôture et variations hebdomadaires

CHICAGO (awp/afp) - Les prix du blé ont décollé cette semaine à Chicago, la météo aux Etats-Unis se montrant inquiétante pour les cultures de blé de printemps, mais plus rassurante pour celles de soja et de maïs, dont les cours ont reculé.

"Le temps touchant la région de production de blé a été très inquiétant, particulièrement pour le blé de printemps qui est semé en avril-mai et qui pousse dans les Etats du Montana, du Dakota du Sud et du Dakota du Nord et du Minnesota (centre-nord du pays)", a expliqué Bill Nelson de Doane Advisory.

A l'inverse de l'Europe, le blé de printemps ne représente qu'une petite part de la production américaine mais a la particularité d'être riche en protéines. Il est donc recherché pour la fabrication de certains produits alimentaires.

En début de semaine, le département américain de l'Agriculture (USDA) a dévoilé des chiffres sur l'état de ces cultures de blé de printemps, qui ont montré qu'il était en moins bon état que d'habitude à cette période de l'année.

"C'est une des pires sécheresse que l'on a eu depuis une génération" dans les régions productrices de blé de printemps, a estimé Bill Nelson. "Certains agriculteurs jettent déjà l'éponge" pour cette récolte, a-t-il continué.

Les inquiétudes sur cette production compensaient l'effet saisonnier des moissons de blé d'hiver qui progressent actuellement vers le nord des Etats-Unis et font affluer les grains dans les silos d'agriculteurs alors poussés à vendre.

Dans le Kansas, premier Etat producteur de blé, "les estimations de rendements sont faibles pour les premières données de la moisson, mais le niveau de protéine est considéré comme satisfaisant", a commenté Jack Scoville de Price Futures dans une note.

A l'inverse, les régions productrices de maïs et de soja, situées plus à l'est des Etats-Unis, ont profité cette semaine de pluies favorables aux cultures alors que le marché avait ajouté une prime de risque météorologique la semaine dernière devant des prévisions annonçant alors un temps sec et chaud.

"Le marché estime que les pluies de cette semaine ont amélioré la situation mais il en faut plus", ont commenté les analystes d'Allendale dans une note.

Le temps aux Etats-Unis reste la principale préoccupation du marché, avec, pour le blé, un intérêt croissant pour la météo en Europe et dans la région de la mer noire.

L'Amérique du sud passait au second plan, au moment où les récoltes de soja et de maïs sont quasiment terminées.

Comme toujours, le marché reste attentif aux variations du dollar, qui n'a guère évolué cette semaine face à un panier de six devises matérialisé par le dollar index et reste proche de son niveau le plus bas de l'année.

Un dollar faible rend les produits américains plus compétitifs sur le marché international, ce qui a tendance à soutenir les prix à Chicago.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en juillet, le contrat le plus actif, a terminé vendredi à 3,8400 dollars, contre 3,8775 dollars en fin de semaine précédente (-0,98%).

Le boisseau de blé pour juillet, lui aussi le plus actif, valait 4,6525 dollars, contre 4,4575 dollars auparavant (+4,37%).

Le boisseau de soja pour juillet, là encore le plus échangé, coûtait 9,3900 dollars, contre 9,4150 dollars précédemment (-0,27%).

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