(Actualisé avec d'autres actifs financiers)

* Le Dow Jones a gagné 0,69%, le S&P 500 a pris 0,68% et le Nasdaq Composite a avancé de 0,47%

* Sur la semaine, le Dow et le S&P 500 ont tous deux reculé de 0,4%, le Nasdaq a perdu 0,6%

* Les résultats d'Autodesk et de Deere ont tiré la cote vers la haut

par Sinead Carew

NEW YORK, 19 mai (Reuters) - La Bourse de New York a fini en hausse modérée vendredi, une série de bons résultats d'entreprise permettant aux investisseurs d'oublier quelque peu leurs inquiétudes concernant Donald Trump, encerclé par une accumulation de controverses autour de son comportement et de sa pratique présidentielle.

L'indice Dow Jones a gagné 0,69%, soit 141,82 points, à 20.804,84. Le S&P-500, plus large, a pris 16,01 points, soit 0,68%, à 2.381,73. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 28,57 points (+0,47%) à 6.083,70.

Sur l'ensemble d'une semaine marquée par des révélations en cascade concernant Donald Trump, le Dow Jones a cédé 0,4%, tout comme le S&P 500, et le Nasdaq Composite a reculé de 0,6%.

Il s'agit de la deuxième baisse hebdomadaire de suite pour les deux premiers indices et du premier recul sur une semaine pour le Nasdaq après quatre progressions d'affilée.

Alors que le président américain entame ce vendredi son premier déplacement à l'étranger, le Washington Post et le New York Times continuent de publier des informations a priori embarrassantes pour Donald Trump.

Selon le premier, qui cite des sources proches du dossier, un actuel responsable de la Maison blanche est concerné par l'enquête judiciaire sur les liens éventuels entre l'équipe de campagne de Donald Trump et la Russie.

Le second écrit de son côté que le président américain a dit à des responsables russes à la Maison blanche que le limogeage de directeur du FBI James Comey avait enlevé une "grande pression" exercée par l'enquête en cours sur la Russie et son éventuelle implication dans l'élection présidentielle américaine.

Selon des investisseurs, ces nouvelles révélations - elles se sont succédées à un rythme effréné depuis le limogeage brutal de James Comey le 9 mai - ont quelque peu entamé les gains de Wall Street en fin de séance.

DEERE TIRE LES VALEURS INDUSTRIELLES

Le dollar n'a pas résisté aux derniers articles de presse concernant le président américain, perdant 0,8% face à un panier de devises internationales, recul qui porte son repli à 2,1% sur l'ensemble de la semaine, du jamais vu depuis avril 2016.

Profitant du recul du billet, l'or a signé sa meilleure performance hebdomadaire en cinq semaines, tandis que le prix des emprunts du Trésor à 10 ans a légèrement baissé.

Au-delà des éventuelles conséquences pour Donald Trump lui-même de tous ces dossiers, les investisseurs redoutent de voir le président américain se détourner des promesses qui ont porté Wall Street à des sommets depuis sa victoire à l'élection présidentielle du 8 novembre, à savoir la dérégulation de pans entiers de l'économie, des baisses d'impôts et des dépenses d'infrastructures.

Le titre Deere a bondi de plus de 7,30% à 120,90 dollars, inscrivant en séance un record de 122,22 dollars, après que le spécialiste des machines agricoles a annoncé des résultats supérieurs aux attentes et relevé pour la deuxième fois sa prévision de croissance de ses ventes.

Dans son sillage, l'action Deere a entraîné celles de Caterpillar (+2,21%) et celles de General Electric (+2,07%), qui ont signé les deux plus fortes hausses du Dow Jones.

L'indice S&P regroupant les valeurs industrielles a d'ailleurs signé la meilleure performance sectorielle de la journée, avec un gain de 1,36%, juste devant un compartiment énergétique (+1,24%) dopé par la hausse de 2% des cours du brut.

Autodesk a également agréablement surpris les intervenants de marché avec des résultats trimestriels meilleurs que prévu. L'action de l'éditeur de logiciels s'est envolée de 14,69% à 109,91 dollars, affichant la plus forte hause du S&P 500.

A l'autre bout du spectre, le titre Foot Locker s'est effondré de 16,65% à 58,72 dollars après que la chaîne de magasins de chaussures a fait état de données trimestrielles inférieures aux attentes.

Quelque 7,03 milliards de titres ont été échangés au cours de la séance, un total conforme à la moyenne quotidienne observée au cours des 20 dernières séances. (Benoit Van Overstraeten pour le service français)