Ajoute précisions concernant le montant du contrat de Safran

PARIS (awp/afp) - Méga-contrat à 12,5 milliards de dollars pour le spécialiste de l'aéronautique Safran, objectif de lancement d'ici la fin de l'année de la construction d'une centrale nucléaire avec six réacteurs de type EPR, voici les principales annonces économiques samedi, au premier jour de la visite d'Etat en Inde du président français Emmanuel Macron.

Dans un communiqué, l'Elysée a fait état d'un total de 20 contrats pour un montant de 13 milliards d'euros "avec 50% de part française", et 200 millions d'euros d'investissements en Inde.

- Un gros contrat pour Safran

La coentreprise du groupe aéronautique français avec l'américain General Electric, CFM, a signé samedi un contrat de 12,5 milliards de dollars (environ 10 milliards d'euros) avec la compagnie aérienne indienne à bas prix SpiceJet pour la fourniture et la maintenance de moteurs d'avions. Il s'agit de moteurs pour 155 Boeing 737 MAX, version remotorisée du moyen-courrier du constructeur américain.

Safran a par ailleurs annoncé l'ouverture d'une usine de câblage dans le Telangana (sud de l'Inde). Elle fournira dans l'année qui vient les harnais électrique des moteurs Leap fabriqués en Inde.

- Le début de la construction de six EPR espéré "avant la fin de l'année"

Le groupe français EDF et son homologue indien Nuclear Power Corporation of India (NPCIL) ont signé à New Delhi, au premier jour de la visite en Inde du président Emmanuel Macron, un accord portant sur le schéma industriel du projet de centrale de Jaitapur (côte sud-ouest), dotée d'une puissance de près de 10 GW et présentée comme le plus grand projet nucléaire au monde.

La présidence française espère que l'accord définitif sur la construction de la centrale sera signé "avant la fin de l'année". Ce dossier très complexe est en négociation depuis une décennie et suscite une contestation locale en raison de craintes environnementales.

Lors de la précédente visite d'un président français en Inde, celle de François Hollande en janvier 2016, EDF et NPCIL avaient notamment signé un protocole de coopération relatif à la construction de six EPR. L'accord signé samedi "rend une marche arrière très difficile" pour la partie indienne, a estimé la présidence française.

- Trois contrats pour Alstom

Le constructeur ferroviaire français a annoncé avoir décroché trois contrats en Inde, pour un montant total de 75 millions d'euros. Deux portent sur l'alimentation électrique de métros, avec les sociétés indiennes Mumbai Metro Rail Corporation et Jaipur Metro Rail Corporation, le troisième concerne de nouveaux trains pour la Chennai Metro Rail Corporation.

- Un contrat pour Suez

Le contrat signé par Suez, deuxième groupe mondial pour le traitement des eaux et des déchets, porte sur la distribution d'eau potable et la modernisation du réseau à Davangere (ville de 500.000 habitants dans le sud de l'Inde). Le contrat, d'un montant de 70 millions d'euros sur douze ans, prévoit la réhabilitation, l'exploitation et la maintenance de trois usines de production d'eau potable et la construction d'un nouveau réseau pour remplacer l'actuel, devenu obsolète.

- Une moisson de petits contrats et accords de principe

Par ailleurs, l'Elysée a cité, dans son communiqué, un accord signé par le groupe d'ingénierie Egis (filiale de la Caisse des dépôts, CDC) pour le design de trois aéroports, un protocole d'accord pour la firme parisienne Enia Architectes pour le design de gares du métro de Pune (grande métropole située dans l'ouest de l'Inde), ou encore un contrat pour la maison Roucadil, une société familiale basée dans le Lot-et-Garonne (sud-ouest de la France), pour l'exportation de pruneaux d'Agen.

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