Les énergies renouvelables sont décidément au cœur de la stratégie des groupes d'énergie. Après l'investissement de Total dans EREN Renewable Energy, hier, c'est au tour d'Engie de se signaler. La société s'est associée avec le fonds d'investissement basé à Dubai Abraaj pour développer un programme éolien en Inde. Abraaj et Engie ont identifié conjointement un portefeuille prometteur de futurs projets éoliens, dans plusieurs États clés, représentant un total de plus de 1 GW de capacités.

Alliant l'expertise d'Abraaj dans le secteur des énergies propres à l'expérience opérationnelle d'Engie, ce partenariat entend répondre à la demande importante et croissante d'énergie propre de la part du gouvernement indien ainsi que des entreprises du pays.

Pour financer ce type d'investissement, Engie peut compter sur la sensibilité croissante des institutionnels aux questions d'environnement. L'ex-GDF-Suez a en effet procédé hier à l'émission de sa troisième " obligation verte " (Green Bond) d'un montant total de 1,25 milliard d'euros. Avec cet emprunt découpé en trois tranches, le total obligataire émis par Engie en Green Bond depuis 2014 atteint 5,25 milliards d'euros.

Cet emprunt contribuera au financement du développement du groupe dans des projets d'énergies renouvelables, d'efficacité énergétique et de préservation des ressources naturelles, mais aussi des investissements de R&D dans ces domaines et des prises de participations dans des projets du fonds à impact social d'Engie " Rassembleurs d'Energies ".

Avec une maturité moyenne de 13,1 ans et un coupon moyen de 1,36 % pour les trois tranches émises hier, Engie profite des conditions de marché propices pour étendre la durée moyenne de sa dette à des conditions favorables.

Les investisseurs saluent ces annonces confirmant la transformation "verte" d'Engie. Le titre gagne 0,91% à 14,465 euros.