Engie gagne 0,8% à 14,435 euros, soutenu par la cession possible de son activité dans le gaz naturel liquéfié (GNL). Selon La Lettre de l'Expansion, le groupe serait en discussion avec Total en vue de lui céder son portefeuille de GNL. Un accord pourrait être annoncé dans les prochaines semaines. Interrogé par Reuters, le directeur général adjoint d'Engie, Didier Holleaux, n'a pas confirmé l'information. Il a cependant indiqué que son groupe cherchait un partenaire dans cette l'activité afin d'améliorer sa rentabilité.

Engie, premier importateur de GNL en Europe, a amorcé ces dernières années une vaste transformation pour conduire la transition énergétique. Le groupe mise sur l'efficacité énergétique, les énergies renouvelables, le digital et les nouveaux business. Il entend produire de plus en plus une énergie décarbonée et renouvelable. Son objectif est d'atteindre une part de 25% d'énergies renouvelables dans son portefeuille de production en 2020, contre 18% en 2015.

De son côté, Total cherche à diversifier sa production dans les énergies renouvelables et le gaz. Selon la major pétrolière, ce dernier est deux fois moins polluant que le charbon pour la production électrique et idéalement complémentaire des énergies renouvelables.

Soucieux de faire évoluer son offre pour faire face aux enjeux du changement climatique et accompagner la croissance de la demande mondiale en énergie, Total est présent sur l'ensemble de la chaîne gazière et tout particulièrement dans l'industrie du GNL qui permet au gaz d'être facilement transportable par bateau.

Total est désormais autant gazier que pétrolier. Le GNL représente 20 % de sa production d'hydrocarbures, et environ 30 % de ses résultats Amont, ce qui le positionne comme le deuxième grand acteur mondial intégré du secteur.

Selon le groupe, l'Asie, dont la demande en GNL va doubler d'ici 2030, va tirer le marché mondial. Alors qu'il prévoit une hausse de la demande de gaz de 2% par an, celle du GNL devrait être deux fois plus rapide. D'après Total, c'est le GNL qui permettra de fonder un marché du gaz plus global et flexible en créant des flux entre des marchés encore régionaux.

Valeurs citées dans l'article : Engie, Total