PARIS (awp/afp) - La directrice générale d'Engie, Isabelle Kocher, ne devrait pas être nommée présidente du groupe énergétique en mai après le départ de Gérard Mestrallet, affirme dimanche le Journal du Dimanche.

"Le 8 mai, l'assemblée générale d'Engie nommera bien un successeur à Gérard Mestrallet, mais ce ne devrait pas être Isabelle Kocher", écrit le journal, indiquant qu'elle "aurait été informée de cette décision par un coup de fil de Bercy".

En mai 2016, la fonction de PDG du groupe avait été dissociée entre les fonctions de président et de directeur général, un rôle endossé par Mme Kocher. Mais elle devait à terme "récupérer les deux fonctions".

Selon le JDD, le conseil d'administration dans lequel l'Etat joue un "rôle déterminant" - il détient 24% du groupe - a indiqué en décembre qu'il souhaitait le maintien d'un tandem. "Dans cette hypothèse, la directrice générale (..) se verrait confirmée à son poste", selon cette source.

Interrogée dans "Le Grand Rendez-vous" (EUROPE 1/LesEchos/CNEWS), Mme Kocher a répondu: "Ce n'est pas à moi d'en décider".

"Si un président nous rejoint et parce qu'il est complémentaire, parce qu'il est convaincu du projet (de transformation d'Engie, ndlr), il nous aide à l'accélérer, j'en suis ravie", a-t-elle affirmé, saluant par ailleurs l'action de M. Mestrallet à la tête du groupe, qu'elle a qualifié de "grand bâtisseur".

Des rumeurs régulières font état de tensions entre les deux dirigeants.

"Il se trouve que le conseil d'administration d'Engie a décidé de dissocier les fonctions de président du conseil d'administration (de celle) de directeur général, respectons les choix de la gouvernance", a pour sa part déclaré sur BFM le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

Il a affirmé que la dirigeante avait fait un "très bon travail à la tête d'Engie" et avait "la confiance de l'Etat".

Selon le JDD, Mme Kocher espère encore faire changer d'avis les membres du conseil d'administration. Le journal ajoute que "celui qui s'opposerait à ce qu'elle obtienne les pleins pouvoirs s'appelle Emmanuel Macron".

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