Eramet perd 3,15% à 55 euros pénalisé par la nouvelle perte de sa division Nickel. La division Nickel du groupe a fait état d'une perte de 104 millions d'euros contre 89 millions d'euros un an auparavant. Les prix du nickel peinent à décoller et ont atteint 4,43 dollars la livre au cours du premier trimestre. Un cours très inférieur aux coûts de production de 5,17 dollars la livre dans ses mines calédoniennes. Ces dernières ayant été pénalisées par deux cyclones et un blocage de la part de riverains.

SLN, la filiale qui exploite ces mines, vise toujours cette année un coût de production de 4,50 dollars la livre alors qu'il était encore de 6 dollars en 2015. Cependant la société explique que cet objectif n'est "qu'une étape et qu'elle travaille sur de nouvelles actions pour poursuivre son effort de réduction". 

De plus, Eramet va changer de stratégie et se concentrer sur du Nickel moins  haut de gamme, le Nickel Pig Iron ou NPI. Cet alliage est principalement utilisé en Chine dans la production d'acier. Dans cette optique le groupe a signé un accord avec le groupe sidérurgique chinois Tsingshan pour la production de NPI à horizon 2020. Le métal proviendra de la mine de Weda Bay en Indonésie dont les réserves sont évaluées à 9,3 millions de tonne de nickel.

Les investisseurs n'ont pas tenu compte de l'amélioration du résultat net ressorti à 81 millions d'euros contre une perte de 141 millions d'euros un an auparavant. Le résultat opérationnel courant s'est élevé à 256 millions d'euros contre une perte de 91 millions d'euros. Le chiffre d'affaires a crû de 31% à 1,797 milliard d'euros.

Etant donné le contexte volatil des cours des métaux, le management s'est refusé à faire des prévisions se contentant de noter des marchés bien orientés sur le second semestre 2017.