Le constructeur automobile, redevenu l'an dernier numéro deux européen derrière Volkswagen en redépassant Renault, a commercialisé 3.632.000 voitures et véhicules utilitaires légers à travers le monde.

Hors Opel/Vauxhall, racheté l'an dernier à l'américain General Motors, les ventes de PSA seraient ressorties en hausse de 2,6%.

A 11h03, l'action PSA gagne 1,46% à 18,115 euros, affichant l'une des plus fortes hausses du CAC 40 qui progresse de 0,41% à la même heure.

"Nous détenons Peugeot en portefeuille, la qualité de cette entreprise s’est améliorée avec une rentabilité des capitaux engagés qui revient sur des niveaux supérieurs au secteur automobile et des marges qui se stabilisent", observe Meriem Mokdad, gérante chez Roche Brune Asset Management.

"De plus, il y a eu un vrai travail d’assainissement du bilan avec le retour au cash et la croissance des ventes devraient driver tout ça pour que l’entreprise continue sur sa lancée", ajoute-t-elle.

Battu en Europe, le groupe Renault est resté en revanche le premier constructeur automobile français au niveau mondial avec une hausse de 8,5% de ses ventes à 3,76 millions de véhicules, grâce à ses marques Renault, RSM, Dacia, Lada et Alpine

La performance de PSA en 2017 a été tirée notamment par la marque Peugeot (+10,4%) qui a vendu près de 600.000 SUV (3008, 5008, 2008 et 4008) sur un total de 2,12 millions de ventes mondiales. Ces nouvelles voitures surélevées à la silhouette sportive auront pesé en tout pour 23% dans les ventes totales du groupe l'an dernier.

"C'est un record depuis que la marque est née", a déclaré le directeur général de la marque Peugeot, Jean-Philippe Imparato, sur BFM Business, à propos des ventes 2017 de la marque au lion.

LA NOUVELLE MARQUE DS RESTE A LA PEINE

Même Citroën, engagée dans une audacieuse révolution stylistique pour rajeunir son image et se distinguer de sa cousine Peugeot, a profité de l'arrivée de ses premiers SUV qui, conjugués à la nouvelle C3, lui ont permis de croître de 3% en Europe et de 7,5% dans le monde, Chine exclue.

En incluant le marché chinois, la marque aux chevrons a toutefois vu ses ventes mondiales reculer encore de 7,5%, après -2% environ en 2015 ainsi qu'en 2016, alors que le plan stratégique de Carlos Tavares fixe pour objectif un accroissement de près d'un tiers des volumes mondiaux de Citroën d'ici 2021.

La chute des ventes en Chine pèse aussi sur la nouvelle marque haut de gamme du groupe, DS, qui peine toujours à trouver sa place face à l'omniprésence des marques germaniques. Si elle donne toujours la priorité à la création d'un réseau de concessionnaires dédié et privilégie une approche premium sur les volumes, ceux-ci ont encore chuté de 38,5% l'an dernier à moins de 53.000 voitures.

La marque compte d'autant plus sur l'arrivée du nouveau DS7, un SUV à bord duquel Emmanuel Macron avait descendu les Champs-Elysées le jour de son investiture.

En Chine, où PSA a été frappé de plein fouet par la concurrence des marques locales le contraignant à une profonde restructuration de son offre et de son réseau, les ventes du groupe ont encore chuté de 37,7%, passant de plus de 600.000 véhicules à moins de 400.000.

"On entre dans 2018 dans des conditions complètement différentes de celles de l'entrée en 2017, c'est un point clé (...) qui me permet d'être nettement plus confiant qu'il y a un an sur ce pays", a poursuivi Jean-Philippe Imparato. "On part avec des ventes stabilisées, un stock assaini et un réseau qui revient dans le match de la profitabilité."

Fer de lance récent de l'internationalisation du constructeur sochalien et devenu son premier marché mondial en 2014, le marché chinois est ainsi relégué à la troisième place. Supplanté à nouveau par la France en 2016, il est désormais dépassé par l'Iran, deuxième marché de PSA en 2017.

(Avec la contribution de Sudip Kar-Gupta, édité par Jean-Michel Bélot)

par Gilles Guillaume

Valeurs citées dans l'article : Peugeot, Renault, General Motors Corporation