Zurich (awp) - De nouvelles fuites de documents en provenance de prestataires de services offshore et de registres du commerce de 19 paradis fiscaux s'attardent sur les pratiques du mastodonte des matières premières zougois Glencore en matière d'optimisation fiscale ou ses choix en matière d'intermédiaires dans ses négociations avec le pouvoir en République démocratique du Congo.

Le groupe de Baar réfute dans une prise de position lundi tout acte délictueux et revient longuement sur les transactions l'ayant notamment conduit à disposer d'une large majorité dans Katanga Mining, ainsi que sur la renégociation de contrats miniers dans le pays d'Afrique centrale.

Le Matin Dimanche, qui a pu étudier les Paradise Papers dans le cadre de son appartenance au Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ), revient notamment sur un mandat confié par Glencore à l'homme d'affaires israélien Dan Gretler pour ces négociations avec les autorités congolaises. Le journal dominical tire par ailleurs un parallèle entre cet individu et un "homme d'affaires israélien" mentionné sans être nommé par le Ministère public américain dans un enquête pour corruption d'un ancien responsable du secteur minier congolais.

Le Guardian lui s'attarde sur des swaps sur monnaies par le bras australien de Glencore, pour des montants de jusqu'à 25 mrd USD. Le journal souligne que sans être intrinsèquement illégaux, ces instruments financiers ont fait l'objet d'un examen attentif du fisc australien, qui soupçonnait qu'ils aient pu servir à éviter de payer des impôts dans la pays.

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